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Réagissant à l’adoption du projet de loi Agriculture et Alimentation le 2 octobre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert rappelle que «les ordonnances seront déterminantes» pour la mise en place du volet économique du texte. En particulier celle concernant le prix abusivement bas, qui doit encore être mise en concertation, étaye Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint. Par ailleurs, «nous regrettons que l’observatoire des prix et des marges ne puisse pas établir les références de coût de production», commente Patrick Bénézit. Mais «il y a aura nécessité de revenir inéluctablement sur ce sujet, et rapidement dans certaines filières. Car sans indicateur, c’est toute la mécanique du projet de loi qui est mise à mal». Globalement, «nous souhaitons que la loi s’applique malgré ce bémol», commente Patrick Bénézit. Réagissant à la lettre envoyée la veille par Michel-Edouard Leclerc au Premier ministre, Christiane Lambert explique que «si l’indicateur de satisfaction est le niveau de colère de l’enseigne Leclerc, nous serons satisfaits». La présidente de la FNSEA veut enfin souligner la «qualité des débats pendant les Etats généraux de l’alimentation, pendant lesquels les français ont dit qu’ils voulaient davantage de qualité et de local.»

Didier Bouville

Le 2 octobre, les députés ont adopté, en lecture définitive, le projet de loi Agriculture et Alimentation avec 227 voix pour et 136 voix contre. «Nous avons adopté des mesures fortes pour réformer radicalement le modèle agricole et alimentaire français, s’est félicité le rapporteur Jean-Baptiste Moreau. À nous tous maintenant de (nous) saisir des outils que nous avons construits pour l’appliquer efficacement dans les champs, les coopératives, les box de négociations commerciales et dans les supermarchés. » Même son de cloche du côté du ministre de l’Agriculture: «8000 amendements examinés. 200 heures de débats. C’est un beau parcours», s’est-il félicité.

Didier Bouville

La hausse des prix des produits agricoles à la production s’est «accélérée» en août, selon une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture (Agreste) parue le 28 septembre. Elle atteint 4% sur un an. «Les principaux contributeurs à cette hausse sont les vins, les fruits, les légumes et surtout les céréales, les production animales continuant de pâtir de prix en baisse», analyse le ministère. En août, les prix des grandes cultures étaient en progression de 11,4% sur un an. De la même façon, le prix du vin était en hausse de 5,6% et celui des légumes de 10%. A l’inverse les prix du bétail et des œufs étaient respectivement en recul de 3,7 et 17%. Les prix des volailles, lapins et lait de vache sont quant à eux relativement stables.

Didier Bouville

Un arrêté du 26 septembre 2018, publié le 29 septembre 2018 au Journal officiel, fixe le paiement redistributif à 46,85 €/ha pour la campagne 2018. C’était 49,73 €/ha en 2017. Le paiement redistributif est un paiement découplé, d’un montant fixe au niveau national, payé en complément des DPB (droits à paiement de base) de l’exploitation, dans la limite de 52 hectares par exploitation.

Didier Bouville

Un arrêté du 26 septembre 2018, publié le 29 septembre au Journal officiel, définit le montant de l’aide aux bovins allaitants pour la campagne 2018 en France métropolitaine. Celui-ci est fixé à 166 € pour les 50 premières vaches, à 121 € pour les vaches de rang 51 à 99, à 62 € pour les vaches de rang 100 à 139. Ces montants, en baisse sur ceux de 2017 (respectivement 173,80 €, 126,35 € et 63,60 €), s’inscrivent dans le cadre du transfert de 4,2 % des crédits du 1er pilier de la Pac vers le 2e pilier décidé par la France à l’été 2017, indique-t-on à la FNB. En parallèle, «le nombre de femelles primées au titre de la campagne 2018 est égal au nombre de femelles éligibles auquel est appliqué un coefficient de 0,97», précise l’arrêté (le nombre total de vaches allaitantes pouvant être primées en France est fixé à 3,845 millions).

Didier Bouville

Au mois de septembre, la pousse de l’herbe a souffert du manque de pluie et des températures élevées, rapporte le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture. Au niveau national, au 20 septembre, la pousse cumulée représentait 77 % de la pousse annuelle de référence contre 90 % habituellement. Un cinquième des régions fourragères sont en déficit important. Sur la période estivale (du 20 juin au 20 septembre), la pousse de l’herbe a été très faible : seulement 32 % de la pousse d’été de référence. Les régions les plus touchées sont le Grand-Est et la Bourgogne-France-Comté. Leurs pousses estivales n’atteignent respectivement que 8 % et 13 % de la pousse de référence. Seule région Provence-Alpes-Côte d’azur est excédentaire.

Didier Bouville

Dans une note de conjoncture, le ministère de l’Agriculture constate, au mois de juillet, une amélioration du solde des échanges extérieurs en viande bovine, qui reste, malgré tout, toujours déficitaire. La hausse des exportations est sensible: +14 % en juillet. Sur l’année, elles progressent de 3,9%, portées tant par la demande européenne que par les pays tiers, Tunisie et Israël en tête. Cela s’accompagne également d’une hausse des importations: + 4% en juillet et 3,5% sur l’année, principalement en provenance des Pays-Bas, de l’Allemagne et de l’Irlande. En cumul sur les sept premiers mois de l’année, le déficit commercial se dégrade passant de – 52 6000 tonnes équivalent carcasses (téc) à -54000 téc en 2018.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine dénonce dans un communiqué le 28 septembre des « comportements extrémistes injustifiables » après un incendie ayant détruit dans la nuit de jeudi à vendredi 28 septembre la moitié de l’abattoir des établissements Gesler situé à Haut-Valromey (Ain), ainsi que plusieurs véhicules. Pour la FNB, «les appels répétés, depuis des semaines à faire brûler les abattoirs» des «associations extrémistes anti-viande et antispécistes» «ne pouvaient conduire qu’aux conséquences dramatiques de cette nuit». L’organisation demande aux pouvoirs publics «de prendre toutes les mesures» pour que les opérateurs de la filière «puissent exercer leur métier dans un climat serein». Si l’incendie n’a pas été revendiqué, la gendarmerie a confirmé à France Bleu Pays-de-Savoie «privilégier la piste criminelle», «plusieurs départs de feu» ayant été constaté sur les lieux du sinistre. L’incendie intervient alors que l’association 269 Libération animale avait appelé mercredi à une «Nuit debout devant les abattoirs» partout en France. Dans un communiqué, Interbev et Inaporc ont réagi en appelant Emmanuel Macron à «enrayer immédiatement ces offensives sectaires qui ne peuvent qu’aboutir à une guerre civile».

Didier Bouville

L’Assemblée nationale a lancé le 27 septembre une mission d’information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, co-rapportée par les députés Jean-Luc Fugit (LaREM, Rhône) et Jean-Baptiste Moreau (La REM, Creuse), et présidée par le député Julien Dive (LR, Aisne). L’objectif est « d’évaluer et de contrôler la mise en œuvre du plan d’action présenté par le Gouvernement en juin 2018 jusqu’à son terme », précise le communiqué du groupe LaREM à l’Assemblée nationale. Les auditions de la mission auront également pour but « d’identifier les impasses techniques et d’aller au plus près des acteurs de terrain pour parvenir à atteindre l’objectif fixé ». La mission se veut transpartisane et rassemble des députés de la commission des affaires économiques, de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, et de la commission des affaires sociales.

Didier Bouville

Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, estime que la demande alimentaire croissante de l’Afrique peut contribuer au développement économique du continent, à condition que les Etats investissent dans leurs bases agro-industrielles. Car aujourd’hui, « les importations alimentaires augmentent, ce qui a pour effet de voir les consommateurs s’orienter vers des régimes alimentaires moins nutritifs, d’augmenter les taux d’obésité et de limiter les opportunités économiques pour les producteurs alimentaires nationaux », a-t-il rappelé le 26 septembre. Un meilleur commerce régional doit donc être encouragé par des initiatives comme celle de la création d’une zone de libre-échange continentale pour l’Afrique (AfCFTA), ratifiée par 49 pays. Ce développement devra notamment s’appuyer sur les jeunes, qui constituent 60 % de la population africaine.

Didier Bouville