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Dans un communiqué du 5 juillet, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique qu’en juin, pour la première fois en 2018, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont baissé. L’aggravation des tensions commerciales entre les États-Unis et la République populaire de Chine a fortement influencé les prix d’exportations américains, à commencer par les graines de soja. L’indice FAO des prix des produits alimentaires * affichait une moyenne de 173,7 points en juin, soit une baisse d’1,3 % par rapport à son niveau de mai. Cette baisse s’explique principalement par des cotations de prix plus faibles pour le blé, le maïs et les huiles végétales, y compris celles fabriquées à partir des graines de soja. La FAO a également actualisé ses prévisions pour la production céréalière de cette année, l’estimant à présent à 2586 millions de tonnes, soit 64,5 millions de tonnes ou 2,4 % de moins que la production record atteint en 2017.

* Indice pondéré par les échanges commerciaux qui permet de suivre l’évolution mensuelle des principaux groupes de produits alimentaires

Didier Bouville

La production de poudres de lait infantile a repris à l’usine de Craon, qui était incriminée dans le scandale Lactalis, annonce un communiqué de presse du ministère de l’Agriculture, le 4 juillet. Toutefois, « cette reprise d’activité est encadrée par un arrêté préfectoral spécifique qui empêche à ce stade de mettre sur le marché les poudres infantiles produites », rassure le ministère. Ainsi, les produits sont consignés jusqu’à « obtenir toutes les garanties sanitaires requises pour leur mise sur le marché ». Cette autorisation fait suite à la reprise de la production de poudres à destination des adultes dans cette même usine fin mai, dont le préfet vient d’autoriser la commercialisation.

Didier Bouville

La China meat association (industriels chinois de la viande) était présente lors de l’assemblée générale d’Inaporc le 4 juillet pour signer un protocole de collaboration avec l’interprofession porcine, qui inclut également l’interprofession bétail et viande (Interbev). Cette signature formalise une collaboration informelle en vigueur depuis plusieurs années avec Inaporc. Parmi les partenariats envisagés: la rémunération de consultants, la promotion des produits, l’organisation de conférences ou la présence sur les salons internationaux. L’un des objectifs des Français est de mieux identifier l’origine France sur les produits commercialisés en Chine.

Didier Bouville

La FNSEA et la Fédération nationale bovine (FNB) saluent chacune dans un communiqué le 3 juillet la décision prise lors de l’examen du projet de loi Egalim d’inscrire l’interdiction des importations de produits issus de modes de production non autorisés en France et dans l’Union européenne (UE). « Selon ce principe, aucune tonne supplémentaire de viande brésilienne issue d’animaux non tracés et engraissés avec des substances strictement interdites au sein de l’UE ne devrait donc être autorisée à entrer sur le marché intérieur », conclut la FNSEA. La décision paraît « parfaitement adaptée aux attentes exprimées par les citoyens français », et représente pour le syndicat un signal fort face aux accords de libre-échange encore en négociation.

Didier Bouville

Le registre des actifs agricoles est entré en vigueur au 1er juillet. Prévu par la loi d’avenir de 2014, le décret d’application n’avait été signé par Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture qu’en mai 2017. Les Jeunes agriculteurs saluent, dans un communiqué du 3 juillet, l’entrée en vigueur de ce registre qui « permet une meilleure reconnaissance des agriculteurs professionnels » mais estiment qu’il ne va pas assez loin. En effet, le syndicat souhaiterait qu’il « serve de base pour définir le statut d’agriculteur professionnel » afin de mieux cibler les bénéficiaires des aides agricoles mais aussi en vue de la future loi foncière et de la réforme de la Pac. Or, le registre recense l’ensemble des personnes exerçant une activité agricole.

Didier Bouville

Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dans le cadre de l’axe 3 du volet agricole du Grand Plan d’Investissement. L’AMI « structuration des filières agricoles et agro-alimentaires », est opéré par FranceAgriMer. Les candidats doivent déposer leurs dossiers entre le 2 juillet et le 31 octobre à minuit. L’appel est destiné à « identifier les premiers projets et à accompagner leur construction ». Il est doté de 2 millions d’euros, une partie des coûts d’ingénierie des projets seront pris en charge afin de les accompagner dans leur maturation. « Cet appel à manifestation d’intérêt s’adresse à des opérateurs économiques portant un projet d’investissement ambitieux, dans le cadre d’une démarche collective, impliquant différents maillons d’une ou plusieurs filières, de l’amont à l’aval, et qui s’inscrivent dans le cadre de la déclinaison opérationnelle des plans filières », explique le ministère. Cet appel sera suivi d’un appel à projet en 2019.

Didier Bouville

Le salon du réseau de la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques (FNAB) se tiendra les 26 et 27 septembre 2018 au Parc des Expo de Retiers, en Bretagne. Pour l’occasion, 150 exposants accueilleront 8 000 visiteurs, qui pourront aussi profiter des 35 conférences organisées sur le site. Ces rendez-vous s’articuleront autour des thèmes Filières, Technique et Recherche. Le salon renouvelle son expérience du pôle démonstration, qui passera cette année de 4,5 hectares à 6. « Le but est de montrer aussi bien des outils basiques de désherbage mécanique en action, que les dernières nouveautés en termes de robotique », explique Gaëtan Johan, le responsable du Pôle technique et démonstration. Nouveauté de cette édition, un Pôle Sol sera installé afin de faire découvrir au public « le fonctionnement, la richesse et la diversité des sols ». Des échanges techniques entre producteurs, autour de 9 thématiques, sont, de plus, programmés dans le « Cabaret des savoir-faire paysans ». Le salon mettra aussi l’accent sur la formation, afin de faire découvrir l’Agriculture Biologique aux agriculteurs de demain.

Didier Bouville

Lors de l’examen du projet de loi Egalim, les sénateurs ont rejeté les amendements prévoyant d’inscrire l’interdiction du glyphosate dans la loi. Le débat fut l’un des plus tendus des discussions du 2 juillet. Stéphane Travert rappelle, sans manquer de provoquer des huées dans les bancs, qu’il «n’y a jamais eu de promesse présidentielle pour inscrire dans la loi l’interdiction de l’usage du glyphosate. À partir du moment où l’Europe a voté le maintien de ce produit pendant encore cinq ans, le président de la République a annoncé que tous les moyens de recherche et d’innovation seraient mis en œuvre pour cesser de l’utiliser dans les trois ans. Alors qu’un engagement fort a été pris et que des moyens ont été dégagés pour le respecter, pourquoi légiférer ?»

Didier Bouville

Après des discussions tardives dans la nuit du 2 au 3 juillet, le Sénat a adopté le projet de loi agriculture et alimentation, dans une version comportant de nombreuses modifications, notamment sur le titre II (attentes sociétales, phytos). Les sénateurs l’ont approuvé par 215 voix pour et 94 contre. Ce texte n’est pas « une loi d’orientation agricole », a déclaré Stéphane Travert, mais « une partie de la politique de l’alimentation ». Il considère son adoption comme une « petite pierre dans l’édifice d’une agriculture plus forte » qu’il reste à bâtir. Le texte doit faire l’objet d’une commission mixte paritaire, chargée de trouver une version commune aux deux chambres. Selon le rapporteur du texte à l’Assemblée, trouver un accord sera «excessivement compliqué»

Didier Bouville

Lors de l’examen du projet de loi Egalim en séance publique le 2 juillet, les sénateurs ont rejeté l’amendement du gouvernement qui visait à rétablir l’article 14 relatif à l’interdiction des remises, rabais et ristournes pour les produits phytopharmaceutiques. La rapporteure de la commission des affaires économique Anne-Catherine Loisier martèle « qu’en l’absence d’étude » mesurant l’impact de cette interdiction, « il est difficile de se prononcer en toute connaissance de cause ». L’argument de Stéphane Travert consistant à transposer le sujet des phytos aux dispositions mises en place pour réduire l’usage des médicaments vétérinaires « n’est pas convaincant », selon la rapporteure.

Didier Bouville