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La FAO a revu le 4 octobre ses prévisions pour la production mondiale de céréales 2018, la réhaussant à 2 591 millions de tonnes. Si les pluies moins importantes que d’habitude en Australie et au Canada devraient faire baisser les rendements en blé, des productions plus élevées sont attendues en Algérie et en Russie. La production de maïs aux Etats-Unis devrait de son côté atteindre un niveau record. Par ailleurs, la production mondiale de riz devrait augmenter de 1,3 % en raison de plantations plus importantes en Inde notamment. L’utilisation des céréales est prévue à 2 647 millions de tonnes, soit 1,1 % de plus que pour la saison 2017/2018. Les volumes d’échanges devraient également être élevés à 417 millions de tonnes, 1 % de moins que le record atteint lors de la saison précédente. Enfin, les estimations de stocks mondiaux de céréales s’élèvent à 751,3 millions de tonnes, 7 % en dessous de leur niveau record de lancement, estime la FAO.

Didier Bouville

« Traditionnellement plutôt orientée vers les soins aux chevaux et aux animaux de ferme, cette profession se diversifie de plus en plus vers les animaux de compagnie », constate une note publiée par l’Insee début octobre et consacrée à l’activité des vétérinaires. Seules 19 % des unités légales sont spécialisées dans les animaux de rente, et sont donc essentiellement rurales et tournées vers les éleveurs, avec un chiffre d’affaires (CA) moyen de 680 000 euros, davantage que pour les unités légales spécialisées dans les animaux de compagnie (400 000 €). Parmi les animaux de rente, ce sont les bovins qui représentent la part la plus importante de l’activité des vétérinaires (80 % du CA lié aux animaux de rente, 23 % du CA total), loin devant les autres espèces qui représentent 5 % du CA total de l’activité vétérinaire. Pour les porcs et la volaille, ce sont d’ailleurs les ventes de médicaments qui constituent 90 % du CA. Globalement, pour les vétérinaires ruraux la vente de médicaments participe au CA à hauteur de 80 %, contre 25 % seulement pour les vétérinaires urbains. Néanmoins, malgré la hausse des prix, l’activité de soins aux animaux de rente est en recul en valeur, tout comme en volume du fait de la contraction du cheptel français.

Didier Bouville

Selon International Farm Comparison Network (IFCN) qui établit tous les deux ans le classement mondial des laiteries, vingt entreprises transformaient l’an dernier 211 millions de tonnes de lait soit le quart de la production mondiale. Dairy Farmers of America arrive en tête de ce classement avec 29,2 Mio t et 3,5 % du volume global, devant la coopérative néozélandaise Fonterra avec 23,7 Mio t et 2,8 % des volumes.

Les industriels français ne sont pas si mal placés. Lactalis est au troisième rang avec 19,6 Mio t et 2,4 % du marché, Danone au dixième (8,6 Mio t et 1 % des volumes), Sodiaal au 17ème (4,9 Mio t et 0,6 %) et Bongrain/Savencia (4,1 Mio t et 0,5 %) au 20ème.

En Europe les entreprises Arla Foods (Danemark et Suède et 13,9 Mio t), Friesland Campina (Pays-Bas et 13,6 Mio t) ainsi que DMK en Allemagne avec 8,1 Mio t sont également bien positionnées. Ce que montre également le classement 2017 est la montée en puissance des laiteries indiennes et chinoises. L’entreprise indienne Amul passe de la 13ème à la 9ème place, avec 9,3 Mio t. Les deux grandes laiteries chinoises Yili Group et Mengniu ont augmenté leur volume de lait transformé de plus de 1 Mio t en un an.

Didier Bouville

La FNSEA souhaite «une commission d’enquête parlementaire» sur les associations anti-viande dont des militants dégradent boucheries et commerces alimentaires, a déclaré la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, le 3 octobre au Sommet de l’élevage. Elle a dénoncé la « propagande insensée de 1 % de Français » anti-viande, leurs propos d’une « incroyable violence » et la « dangerosité » des rassemblements qu’ils organisent. « Stop, ça suffit. Nous craignons des frictions voire plus avec les éleveurs. L’Etat doit faire régner l’ordre. Seul Stéphane Travert s’est exprimé », a pointé Christiane Lambert, tout en dénonçant « l’inertie du ministre de l’intérieur ». Elle a par ailleurs annoncé qu’elle se rendrait, le 5 octobre, à l’abattoir du Haut-Valromey (Ain) victime d’un incendie « probablement criminel » dans la nuit du 27 au 28 septembre, en signe de solidarité avec l’entreprise et les éleveurs concernés.

Didier Bouville

« Le nouveau plan loup correspond à une protection du prédateur, pas de l’éleveur », a dénoncé Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA, le 3 octobre au Sommet de l’élevage. Rendez-vous est pris le 8 octobre avec le nouveau ministre de l’Environnement pour lui demander la « réouverture du plan loup », l’autorisation du « tir de défense renforcée dès la première attaque » et l’utilisation de fusils à visée nocturne. De la même manière, la FNSEA est « strictement opposée à la réintroduction de l’ours, dans les Pyrénées ou ailleurs ». Il en va, selon Patrick Bénézit, de l’avenir du pastoralisme.

Didier Bouville

«Les éleveurs ne passeront pas cette sécheresse exceptionnelle sans soutien financier fort. Nous allons vers neuf mois d’hiver. Nous ne savons pas faire», a affirmé le secrétaire général de la FNSEA, Jérôme Despey, le 3 octobre au Sommet de l’élevage, à la veille de la venue sur place de Stéphane Travert, où il est attendu avec une grande impatience. « Le ministre est alerté depuis le début de l’été. Il nous écoute mais ne nous répond pas », a regretté Jérôme Despey, en rappelant les principales revendications du syndicat : une avance de 90 % des aides Pac au 15 octobre, une exonération de taxe sur le foncier non bâti (TFNB) – « systématique dans les 48 départements les plus touchés », a précisé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA – et des allégements de charges sociales. Jérôme Despey s’est dit « très inquiet d’un risque de décapitalisation », faute de fourrages et d’aliments pour nourrir les animaux.

Didier Bouville

À l’initiative de la sénatrice LR Patricia Morhet-Richaud, le Sénat a adopté, le 2 octobre, une résolution sur le pastoralisme. Votée par une large frange politique à 313 voix contre 21, la résolution n’a pas de valeur contraignante, contrairement à une loi. Elle marque l’expression d’une préoccupation. Le sénateur socialiste Alain Duran la résume ainsi: «Il faut éviter que demain nous soyons obligés de réintroduire des bergers dans nos campagnes». La rédactrice de la résolution explique vouloir «valoriser à leur juste valeur les externalités positives induites par le pastoralisme» et «rénover la politique relative au retour des grands prédateurs sur les territoires». L’élue des Hautes Alpes souhaite «accélérer les délais d’indemnisation en cas d’attaque» et «questionne le choix du gouvernement de conditionner l’indemnisation». Sur ce sujet, Stéphane Travert à rappeler que la conditionnalité de l’indemnisation des dommages vise «à assurer la sécurité juridique et financière du dispositif» selon les règles européennes. Cette conditionnalité «ne concernera ni les nouvelles zones de présences du loup, ni la première attaque». Des dérogations seront possibles sur les fronts des colonisations.

Didier Bouville

Réagissant à l’adoption du projet de loi Agriculture et Alimentation le 2 octobre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert rappelle que «les ordonnances seront déterminantes» pour la mise en place du volet économique du texte. En particulier celle concernant le prix abusivement bas, qui doit encore être mise en concertation, étaye Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint. Par ailleurs, «nous regrettons que l’observatoire des prix et des marges ne puisse pas établir les références de coût de production», commente Patrick Bénézit. Mais «il y a aura nécessité de revenir inéluctablement sur ce sujet, et rapidement dans certaines filières. Car sans indicateur, c’est toute la mécanique du projet de loi qui est mise à mal». Globalement, «nous souhaitons que la loi s’applique malgré ce bémol», commente Patrick Bénézit. Réagissant à la lettre envoyée la veille par Michel-Edouard Leclerc au Premier ministre, Christiane Lambert explique que «si l’indicateur de satisfaction est le niveau de colère de l’enseigne Leclerc, nous serons satisfaits». La présidente de la FNSEA veut enfin souligner la «qualité des débats pendant les Etats généraux de l’alimentation, pendant lesquels les français ont dit qu’ils voulaient davantage de qualité et de local.»

Didier Bouville

Le 2 octobre, les députés ont adopté, en lecture définitive, le projet de loi Agriculture et Alimentation avec 227 voix pour et 136 voix contre. «Nous avons adopté des mesures fortes pour réformer radicalement le modèle agricole et alimentaire français, s’est félicité le rapporteur Jean-Baptiste Moreau. À nous tous maintenant de (nous) saisir des outils que nous avons construits pour l’appliquer efficacement dans les champs, les coopératives, les box de négociations commerciales et dans les supermarchés. » Même son de cloche du côté du ministre de l’Agriculture: «8000 amendements examinés. 200 heures de débats. C’est un beau parcours», s’est-il félicité.

Didier Bouville

La hausse des prix des produits agricoles à la production s’est «accélérée» en août, selon une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture (Agreste) parue le 28 septembre. Elle atteint 4% sur un an. «Les principaux contributeurs à cette hausse sont les vins, les fruits, les légumes et surtout les céréales, les production animales continuant de pâtir de prix en baisse», analyse le ministère. En août, les prix des grandes cultures étaient en progression de 11,4% sur un an. De la même façon, le prix du vin était en hausse de 5,6% et celui des légumes de 10%. A l’inverse les prix du bétail et des œufs étaient respectivement en recul de 3,7 et 17%. Les prix des volailles, lapins et lait de vache sont quant à eux relativement stables.

Didier Bouville