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En Aveyron, de juin à décembre, l’APABA organise des visites de fermes bio et sur les lieux de vente en circuits courts, avec repas bio, marchés bio, conférences, ciné-débats, visites de fermes, dégustations, etc.

Les premiers rendez-vous sont programmés ce week-end :

– Micro-marché des producteurs bio ce samedi 1er juin de 8h à 14h. Place Charles de Gaulle, à Rodez.

– Fête du lait bio à la ferme de Dilhac, à Lacroix-Barrez, ce dimanche 2 juin, de 8h à 12h. Petit déjeuner fermier et bio à la ferme, visite de la ferme. Réservation : 05 65 66 19 78.

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Didier Bouville

Dans son intervention devant les délégués de l’OIE (organisation mondiale de la santé animale), le ministre de l’Agriculture a plaidé pour la «reconnaissance du zonage des maladies animales qui permet d’éviter les barrières commerciales injustifiées», indique un communiqué du 26 mai. Didier Guillaume a insisté sur la «nécessité de préserver le commerce de la viande porcine à partir de zones indemnes délimitées au sein d’un pays touché par la PPA», dès lors que la «biosécurité et la traçabilité sont garanties par une bonne gouvernance sanitaire». La peste porcine africaine est à l’ordre du jour de la 87e session générale de l’OIE, qui s’achèvera le 31 mai à Paris. La France est encore «indemne» de PPA, avait rappelé Didier Guillaume le 17 mai. Actuellement, une irruption localisée de cette maladie animale empêcherait l’Hexagone tout entier d’exporter des produits porcins vers la Chine, où la demande explose. Plusieurs producteurs européens (dont la France) tentent de convaincre ce pays d’accepter le principe de régionalisation, qui permettrait aux zones indemnes d’un pays infecté de continuer à exporter. Une mesure inscrite dans le Code terrestre de l’OIE, mais soumise à l’accord du pays importateur.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a fait paraître, par un décret publié le 26 mai au Journal officiel, la nouvelle gouvernance de FranceAgrimer, qui entrera en vigueur à partir du 1er juin. Comme annoncé dans le cadre du contrat d’objectifs et de performance 2019-2023 de l’établissement, la gouvernance subit principalement trois changements: d’abord, la réduction du nombre de conseils spécialisés, qui passera de 11 à 7. Par exemple, un conseil spécialisé Grandes cultures réunira désormais les productions de céréales, oléagineux, protéagineux, fourrages séchés, plantes textiles et betteraves. La deuxième mesure est la création d’un conseil d’orientation permanent, en complément du conseil d’administration; il a pour mission de «débattre des évolutions économiques des secteurs agricoles et agroalimentaires et de la pêche». Troisième changement: le développement des commissions thématiques (internationale, bioéconomie…) L’objectif de cette réforme, expliquait la directrice générale Christine Avelin en octobre, est de «mieux s’articuler avec la politique du gouvernement et du président de la République, qui est de confier le rôle d’animation d’une filière à l’interprofession.»

Didier Bouville

« L’Union européenne est l’avenir des agriculteurs comme elle est celui de tous nos concitoyens », a rappelé la FNSEA dans un communiqué de presse le 27 mai, au lendemain des élections européennes. Félicitant les nouveaux élus, l’organisation rappelle que le Parlement fraichement désigné devra « rapidement se mettre au travail dans le cadre de son premier grand rendez-vous institutionnel : la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) ». Pour la FNSEA, il est nécessaire de mettre en place « une PAC qui cimente l’Europe », avec un « budget renforcé et commun », permettant d’accompagner les agriculteurs dans leurs transitions. « Performance, durabilité et résilience en seront les trois mots clés », indique l’organisation, qui défendra auprès des nouveaux parlementaires, sur la base des propositions de son Manifeste pour « mieux d’Europe », la vision d’une agriculture forte et d’une PAC tournée vers l’avenir, capable de répondre aux défis actuels en matière d’alimentation, mais aussi de climat et d’environnement.

Didier Bouville

Le géant français Lactalis serait intéressé par un éventuel rachat du groupe Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano, rapporte l’AFP (citant la presse italienne) le 23 mai. Une hypothèse qui a soulevé une levée de boucliers en Italie, où le ministre de l’Agriculture a promis de «protéger l’agroalimentaire italien de l’assaut des multinationales étrangères». Une position que partage le principal syndicat agricole italien, Coldiretti (proche de la FNSEA), qui souhaite une alliance entre acteurs italiens pour une éventuelle reprise. «Lactalis détient déjà un tiers du marché national dans les compartiments stratégiques du secteur laitier-fromager, a martelé Ettore Prandini, son président. Il faut arrêter la vente du Parmigiano Reggiano aux Français pour ne pas répéter les erreurs du passé, avec la cession de Parmalat à Lactalis, quand a été perdue une grande occasion pour le pays de faire front commun.» Marque historique italienne fondée en 1892, également propriétaire de marques de gorgonzola et de mozzarella, Nuova Castelli a réalisé un chiffre d’affaires de 460 M€ euros en 2018. Le fonds britannique propriétaire à 80% de l’entreprise italienne réfléchirait à faire entrer un partenaire ou à vendre le groupe.

Didier Bouville

L’Agence Bio a annoncé le 23 mai la nomination de Philippe Henry, membre de la Fnab (agriculteurs bio) à sa présidence. Elu pour deux ans, il succède à Gérard Michaut. Agriculteur bio depuis 1997, M. Henry exploite 160 ha en grandes cultures, viande bovine et poules pondeuses, en Meurthe-et-Moselle. «Le changement d’échelle que connaît l’agriculture biologique nous amène à une responsabilité pour interroger et influer le modèle agricole de demain», a-t-il déclaré après sa nomination. Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, a salué l’arrivée de Philippe Henry pour «mener à bien les missions d’information et d’actions pour le développement, la promotion et la structuration de l’agriculture biologique en France».

Didier Bouville

Dans une vidéo mise en ligne le 23 mai, le député de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud (LFI) critique les pratiques mises en place dans un élevage de porc dans lequel il s’est introduit sans autorisation. Après les intrusions récurrentes des militants de Boucherie abolition dans des élevages, la profession agricole dénonce le franchissement d’une « ligne rouge », expliquent la FNSEA et Jeunes agriculteurs dans un communiqué du 24 mai. « Dans un climat de tensions extrêmes dans lequel les actes illégaux de certains militants perpétrés par un petit nombre d’individus fait courir le risque d’une multiplication des violences, nous attendons de la responsabilité, du discernement et une exemplarité républicaine de la part des élus. Pas d’ajouter de l’huile sur le feu », ont déploré les deux organisations, demandant au Gouvernement « un soutien ferme et sans ambiguïté ». S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse après l’installation du comité d’éthique des abattoirs, le 24 mai, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a rappelé de son côté, sans référence directe à l’évènement, qu’il condamnait « fermement toutes les attaques d’élevage, d’abattoirs, de bouchers, de devantures de commerce ».

Didier Bouville

Accord UE/Mercosur : l’Europe doit protéger son secteur agricole, rappelle la FNSEA

«Dans le contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis, on dit que l’UE serait prête à signer avec le Mercosur pour défendre l’automobile (allemande) au détriment du secteur agricole. L’agriculture ne doit pas servir de variable d’ajustement pour conclure des accords commerciaux», a rappelé la FNSEA dans un communiqué du 22 mai. Car si le ministre de l’agriculture a rappelé, le même jour, l’opposition de la France vis à vis de cet accord, l’avancée des discussions laisse tout de même craindre la possibilité d’une signature prochaine. Or, « le Brésil et l’Argentine, où les modèles de production sont soumis à des normes environnementales, sociales et phytosanitaires bien inférieures à celles en vigueur en France, bénéficiant de coûts de production ultra-compétitifs », et « les filières françaises déjà en difficulté ne survivront pas longtemps face à des importations massives de sucre, de viande bovine, de volaille ou de maïs en provenance de ces pays », souligne la FNSEA.

Didier Bouville

Alors que le groupe national loup doit se réunir le 28 mai à Lyon, dans le cadre de la révision du plan national loup, le CAF loup, qui réunit la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, la FNO, la FNB, l’APCA et la FNC, a rappelé les mesures nécessaires pour enrayer le développement de l’animal sur le territoire français et le nombre d’attaques exponentiel qui touche les troupeaux et les éleveurs : suppression de tout plafond pour les tirs de défense et de prélèvement, mise en œuvre simplifiée des tirs de défense renforcée, dès la première attaque, et déclenchement des tirs de prélèvement tout au long de l’année, y compris dans les parcs nationaux, possibilité pour les éleveurs d’utiliser des lunettes de tir à visée thermique (aujourd’hui réservées aux lieutenants de louveterie et agents de l’ONCFS), démultiplication de la brigade loup sur tous les territoires prédatés pour renforcer l’appui aux éleveurs, refus de toute forme de conditionnalité des indemnisations des dommages du loup, amélioration de la reconnaissance des attaques sur les bovins, mesures de gestion du loup applicables sur l’ensemble du territoire. « Le gouvernement doit faire un choix », un choix « lourd de conséquences pour l’avenir de toute une profession et de la ruralité de notre pays », rappelle ainsi le CAF Loup dans son communiqué du 23 mai.

Didier Bouville

Dorénavant, le risque «inhibiteur» en élevage caprin pourra être couvert par une assurance, annoncent Groupama et la Fnec (producteurs caprins, FNSEA), dans un communiqué du 22 mai. Pour la somme de 80 € par an, une garantie est apportée en cas de test «inhibiteur» positif sur le lait (présence d’antibiotiques notamment) lors de sa collecte. La garantie couvrira la responsabilité de l’éleveur pour la prise en charge de la valeur de la citerne «contaminée», les frais de collecte et de réacheminement en vue de la destruction du lait contaminé et l’immobilisation de la citerne (à hauteur de 100 €). «Jusque-là, la laiterie pouvait se retourner contre l’éleveur et les coûts montaient à plusieurs milliers d’euros», explique Sophie Espinosa, directrice de la Fnec, à Agra Presse, qui précise qu’il n’y a pas plus d’une dizaine de cas par an. Les conditions d’indemnisation de cette nouvelle assurance prévoient une prise en charge annuelle unique et une franchise fixe de 700 euros. «Ce dispositif existe déjà pour la filière lait de vache. Il est financé par l’interprofession et la franchise est de 300 euros, détaille la directrice. Ici l’éleveur la paye dans son assurance Responsabilité civile professionnelle».

Didier Bouville