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Lors du grand débat sur la transition écologique qui s’est tenu le 7 mars à Gréoux-les Bains (Provence), le président de la République a indiqué qu’il était favorable à ce que la durée de l’aide à la conversion à l’agriculture biologique passe de 5 à 3 ans. «C’est une bonne réforme, j’y tiens, parce que quand on regarde les choses, cette aide était moins utile pendant les années 4 et 5». Elle «venait compenser en fait des pertes de revenu qui étaient liées» à un problème transversal dans l’agriculture qui est que «les prix payés à l’agriculteur ne sont pas justes». Une annonce que regrette la Fnab: «On ne peut pas en même temps dénoncer le déficit commercial sur l’agriculture biologique et couper les ailes au développement de la filière», a-t-elle réagi dans un communiqué le 8 mars.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a publié le 7 mars une version actualisée des résultats des élections aux chambres d’agriculture, dans laquelle les scores des listes Coordination rurale (CR) et FNSEA/JA sont revus à la hausse, grâce à l’ajout de listes comptabilisées jusqu’ici dans la catégorie Divers. La liste FNSEA/JA gagne ainsi 0,13 point, pour atteindre 55,31% des voix (contre 53,39% en 2013). De son côté, la liste CR gagne 0,88 points, pour atteindre 21.44%. La nuance est importante pour la Coordination rurale car son score est désormais en progression par rapport au précédent scrutin (21.12% en 2013), et non plus en recul.

Didier Bouville

Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la FNAB, Fédération nationale de l’agriculture biologique, a symboliquement publié « Devenir agricultrice bio – Les clés pour s’installer », un guide pour favoriser l’installation des femmes en agriculture biologique. Une enquête, menée en 2018, par la fédération, montre que les femmes » représentent environ 1/3 du monde agricole bio. Cependant, Stéphanie Pageot, éleveuse bio et secrétaire nationale « Femmes » à la FNAB, confie que les femmes rencontrent souvent des difficultés plus importantes que leurs collègues masculins dans leurs parcours professionnels et familiaux. Avec ce guide, qui regroupe témoignages et conseilles d’agricultrice, ma FNAB a donc décidé de « s’engager pour l’égalité femmes-hommes ». « Ce guide est aussi un moyen de rendre les femmes plus visibles dans une profession agricole encore profondément patriarcale », conclut Stéphanie Pageot.

Didier Bouville

Le 7 mars, la « Task force pour l’Afrique rurale » a remis son rapport final à la commission européenne. Il s’agit d’un agenda agroalimentaire et rural, basé sur les recommandations d’un groupe d’experts africains et européen, pour bâtir la nouvelle « Alliance Afrique-Europe pour des investissements et des emplois durables », présentée par le président Jean-Claude Juncker dans son discours de 2018 sur l’État de l’Union. Un communiqué de la commission précise que l’Afrique et Union Européenne devraient développer un partenariat à trois étages : interpersonnel, interentreprises et intergouvernemental. La Commission européenne, qui assurera le suivi et la mise en œuvre de plusieurs actions en vue de soutenir le développement du secteur agroalimentaire et de l’économie rurale en Afrique, commencera par mettre en application trois projets. Le premier est un programme de jumelage et d’échanges entre organismes agricoles africains et européens. La Commission vient de lancer une initiative pilote pour l’enseignement et la formation professionnels avec l’Afrique, dotée d’une enveloppe de 5 millions d’EUR. Le deuxième est le lancement plateforme UA-UE sur le secteur agroalimentaire. Enfin, dernier projet, la mise en place d’un pôle d’innovation afin de venir en aide aux « agripreneurs » et au secteur agroalimentaire africain.

Didier Bouville

Le mois de février a été particulièrement doux, en témoigne la température moyenne qui était de 8,3 °C, soit plus de 2°C au-dessus des normales saisonnières. Une note d’Agreste conjoncture précise que ce moi a été particulièrement marqué par un fort contraste entre les températures de la première décade, avec des températures moyennes proches des normales saisonnières, et les suivantes durant lesquelles les températures ont été très douces (durant la dernière décade la température moyenne était supérieure de 4,2°C aux normales de saison). Météo France indique même que du 14 au 28 février la métropole a vécu une période climatologique exceptionnelle, « tant par l’ensoleillement durable que pour les températures diurnes qui ont atteint des niveaux historiques ». Dans le même temps les précipitations ont été limitées puisqu’en moyenne elles sont déficitaires de 31% au mois de février.Cumulées depuis le 1er septembre 2018, elles sont déficitaires de 17% en moyenne. Ainsi, au 1er mars 2019, l’indice d’humidité des sols est déficitaire dans la quasi-totalité des territoires

Didier Bouville

Le 1er mars, au salon de l’agriculture, la MSA et l’Alliance professionnelle Retraite Agirc—Arco et la MSA ont signé un partenariat pour donner une dimension nationale à « Bulle d’air », service de répit à domicile pour les aidants. Il avait été créé en 2011 à l’initiative de la MSA Alpes du Nord. L’objectif est donc d’essaimer ce service sur le territoire, d’assurer sa pérennité financière et de mieux le faire connaître. Parmi les services proposés, on retrouve notamment l’intervention d’un relayeur, afin de mieux concilier vie personnelle et fonction d’aide.

Didier Bouville

Une note d’Agreste conjoncture indique qu’en janvier 2019 les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont progressé de 6,1 % en glissement annuel. Cette augmentation sur un an est principalement portée par les grandes cultures, des pommes de terre et les légumes. Alors qu’ils étaient en repli en 2018, les prix des productions animales dépassent les niveaux de 2018 en janvier 2019. En parallèle, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées se sont accrus de 2,9 % en glissement annuel, principalement sous l’effet des prix des légumes, des viandes, des œufs et des produits laitiers.

Didier Bouville

Le journal L’Ain agricole raconte l’agression d’un agriculteur par un riverain, lors d’une pulvérisation au champ le 3 mars. «Un céréalier qui profitait de conditions météorologiques favorables pour épandre un désherbant sur une parcelle qu’il exploite à Loyettes a été sauvagement agressé par un riverain», indiquent nos confrères sur leur site internet le 5 mars. Déjà victime d’une altercation avec le même individu cet automne dans des conditions semblables, l’agriculteur aurait reçu une dizaine de coups de poing, coincé dans sa cabine de tracteur, d’après L’Ain agricole.

Didier Bouville

Dans une tribune publiée le 5 mars, dans la perspective des élections européennes du mois de mai, dans les médias de vingt-huit États membres de l’UE, le présidence français Emmanuel Macron propose dans son projet «pour une renaissance européenne» qui protège mieux les citoyens de mettre en place une «force sanitaire européenne pour renforcer les contrôles de nos aliments». Une demande que porte la France depuis plusieurs mois à Bruxelles. Le président français estime également que l’UE doit mieux lutter contre «la menace des lobbies» avec notamment une «évaluation scientifique indépendante des substances dangereuses pour l’environnement et la santé». Un dispositif que l’UE, avec l’aval des États membres, vient de réviser. Enfin, concernant la politique commerciale, Emmanuel Macron souhaite «sanctionner ou interdire en Europe les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques et nos valeurs essentielles, comme les normes environnementales».

Didier Bouville

«Tous les producteurs européens sont dans l’attente de hausses de cours qui sont trop longues à venir au regard des cours de production qui continuent de grimper», constate le marché du porc breton (MPB), le 4 mars, après une nouvelle reconduction du cours au cadran, à 1,177 euro le kilo. Le cours, traditionnellement bas durant l’hiver, est bloqué entre 1,16 et 1,2 euro le kilo depuis le mois d’octobre. L’éclaircie pourrait venir de la Chine, touchée par le peste porcine africaine (PPA), où le prix du porc s’est redressé mi-février, «après des mois entre stabilité et baisse», et à une période de l’année «plutôt baissière» depuis deux ans. Toutefois dans sa dernière note, la Rabobank ne prévoyait pas de hausse significative des importations chinoises avant le 2nd semestre.

Didier Bouville