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Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a signé le 25 février le préambule du Contrat de solutions (réduction de l’usage des phytos) initié par la FNSEA avec 43 partenaires, et il a annoncé à cette occasion que des budgets supplémentaires seraient alloués « à la transition agro-écologique ». Le mesure concerne l’augmentation des recettes qui sera permise par le nouveau calcul de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) inscrit dans la loi de finances 2019. Si cette augmentation venait à dépasser 50 millions d’euros, le surplus (potentiellement de plusieurs millions d’euros) sera fléché vers la transition agroécologique, et non plus vers le budget général de l’Etat, explique le cabinet du ministre. Ce surplus abonderait ainsi les 71M€ déjà alloués au plan Ecophyto, grâce à la RPD. Les premiers 50 millions d’euros d’augmentation resteront fléchés vers l’agriculture biologique, comme annoncé fin 2018. Ces fonds supplémentaires pourraient, après évaluation au cas par cas, aider au déploiement des solutions promues dans le cadre du Contrat de solution, explique le cabinet. Lors de la signature, Didier Guillaume a mis en avant «l’intelligence collective» des partenaires du Contrat, et souhaité que d’ici 5 à 6 ans, les solutions évoquées soient mis en place. La présidente de la FNSEA a remercié le ministre d’avoir convaincu «jusqu’au plus haut niveau de l’Etat» de faire signer ce contrat, et elle a apprécie «une vraie reconnaissance».

Didier Bouville

A l’Assemblée nationale, les groupes parlementaires La république en marche (Larem) et UDI-Agir annoncent, dans un communiqué le 25 février, qu’ils déposeront dans les prochains jours une proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête sur «le rôle et l’influence des centrales d’achat et de la grande distribution dans les négociations commerciales». Les députés remarquent que, malgré l’adoption de la loi Egalim à l’automne, «la pression exercée par certains acteurs de la grande distribution et les centrales d’achat semble persister aux dépends des agriculteurs». Lors de la signature du préambule du Contrat de solutions (FNSEA, et 43 partenaires), le ministre de l’Agriculture a évoqué un signal «très fort» donné par les parlementaires, rappelant que les personnes convoquées par les parlementaires témoigneraient «sous serment». Il a appelé à une «transparence totale».

Didier Bouville

Le 21 février, Jeunes agriculteur et la CNE, ont présenté le livre blanc du renouvellement des générations en élevage ovin, bovin et caprin. Les deux organisations soulignent que pour anticiper le « choc de transmissions qui s’annonce avant 2030, et maintenir en vie la production de lait et de viandes en France, des mesures urgentes doivent être prises ». Dans ce livre blanc la CNE et JA dressent un état des lieux des reprises et installation, tirent les conclusions d’enquêtes de terrain menées sur le sujet. Les deux organisations identifient également les freins à la transmission et formulent 23 propositions concrètes qui visent à « mieux conseiller, suivre, inciter, encourager les futurs exploitants, maximiser leurs chances de concrétiser leur projet et de pérenniser leur activité ». Ce recueil à destination du gouvernement sera présenté le mercredi 27 février à l’occasion du salon de l’agriculture sur le stand de JA.

Didier Bouville

Formellement adopté le 22 février par la Commission européenne, le règlement prévoyant le relèvement des plafonds fixés pour l’octroi des aides d’État agricoles dites de minimis entrera en vigueur le 14 mars. Le plafond de l’aide pouvant être octroyée à chaque bénéficiaire sur trois exercices fiscaux est porté de 15 000 € actuellement à 25 000 € et le plafond national de 1 % à 1,5 % de la production agricole. Et ce à condition que pas plus de 50 % de ce plafond ne soient octroyés à un secteur agricole individuel et que l’État membre gère un registre des aides de minimis contenant les informations nécessaires pour contrôler le respect de ces plafonds à tout moment. Les aides nationales respectant ces conditions peuvent être distribuées sans notification préalable à Bruxelles.

Didier Bouville

« L’agriculture est une source de solutions et le salon de l’agriculture est l’occasion de le mettre en avant », se félicite Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. La FNSEA place donc sa présence au SIA et au SIMA sous le signe de l’Agriacting pour illustrer toutes les vertus de l’agriculture. Le contrat de solutions, initié en novembre 2017 par la FNSEA et 42 organisations partenaires, le Contrat de solutions, qui propose aux agriculteurs des solutions à mettre en œuvre pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, sera donc largement diffusé à cette occasion. Le lundi 25 février, à 19h60, au SIA, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, devrait d’ailleurs le signer. Toujours au SIA, sur le stand Agri-recrute, il sera présenté avec des témoignages d’agriculteurs, le 26 février à 14 heures. Au Sima des visites guidées thématiques sont organisées du lundi au mercredi matin pour les agriculteurs afin d’illustrer des aspects techniques des solutions. Une conférence est également organisée le 25 février à 10 h 30 (Sima Hall 5A -Mezzanine).

Didier Bouville

Le salon de l’agriculture qui ouvre ses portes ce 23 février, est l’occasion de mettre en avant le secteur agricole, car durant une semaine il est au cœur de l’attention politique et médiatique. Il s’agit donc d’un moment privilégié pour parler des métiers de l’agriculture, un secteur qui recrute et qui « manque de bras », comme le rappelle Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Pour présenter tous les emplois que propose le monde agricole la FSNEA organise donc un Job Dating le mardi 26 février à 9h15. 25 entreprises et 150 candidats se sont d’ores et déjà inscrits afin de participer à ces entretiens., L’organisation syndicale présentera également les résultats de son Observatoire « Emploi Formation », le 27 février à 9h30 sur son stand au SIA en présence de Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA et de Jérôme Volle, président de la commission emploi de la FNSEA. Des jobs dating sont également programmés au SIMA sur le stand de la FNSEA le 24 février à 9h et le 25 février, également à 9 h.

Didier Bouville

La balance agroalimentaire s’est améliorée en 2018 après deux années de dégradation, grâce à l’export de produits agricoles bruts, alors que les produits transformés marquent le pas, indique le ministère de l’Agriculture. Sur 2018, il s’est élevé à 6,9 Mrd €, affichant +1,3 Mrd avec une croissance des exportations (+1,1 Md €) et un léger recul des importations (-0,2 Mrd). Cette reprise ne suffit pas à rattraper le retard : l’excédent agroalimentaire demeure sous la moyenne quinquennale. Le solde des échanges de produits agricoles bruts est redevenu excédentaire, à 900 M€, bénéficiant du redressement des exportations de céréales et du recul des importations de la quasi-totalité des produits bruts. Côté produits transformés, l’excédent s’est réduit l’an passé. Si les vins et spiritueux sont parvenus à augmenter légèrement la valeur de leurs exportations, ainsi que le sucre et les aliments pour animaux, beaucoup de secteurs ont vu baisser leur excédent (produits laitiers, fromages, produits des céréales), ou augmenter leur déficit commercial (viande bovine, volailles, tourteaux).

Didier Bouville

Les scientifiques de l’Université de Tübingen, en Allemagne, ont isolé dans une algue d’eau douce, un sucre naturel capable de détruire les mauvaises herbes par un mécanisme proche de celui du glyphosate. Contrairement à d’autres hydrates de carbone qui servent de sources d’énergie pour la croissance, ce sucre inhibe le développement des plantes ainsi que celui des micro-organismes comme les bactéries et les levures. C’est un métabolisme que l’on ne trouve que dans les micro-organismes et les plantes et dont l’action ressemble à celle du glyphosate aujourd’hui contesté. Le sucre découvert est une substance naturelle qui aurait toutes les chances de devenir un herbicide naturel. Les chercheurs engagent maintenant les essais de longue durée pour tester son efficacité en plein champ, sa dégradation dans les sols, son éventuelle écotoxicité et son caractère inoffensif pour les humains et les animaux.

Didier Bouville

Eric Thirouin a été élu le 19 février à la tête de l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB), à la suite de Philippe Pinta qui en était président depuis 2005. Installé sur l’exploitation familiale depuis 1989, en Eure-et-Loir Eric Thirouin est producteur de blé tendre, blé dur, orge, maïs et colza sur 160 ha, en EARL avec son fils. Il est par ailleurs président de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir et secrétaire général adjoint de la FNSEA. Le nouveau président aura pour mission la mise en œuvre du nouveau projet stratégique de l’AGPB qui est d’améliorer la résilience des exploitations face aux aléas, de préserver les moyens de production avec le Contrat de Solutions et d’engager les céréaliers dans une logique RSE basée sur la démarche HVE adaptée aux grandes cultures. Le nouveau bureau de l’AGPB est également composé de Philippe Heusele, secrétaire général, Philippe Dubief-Bechet, Rémi Haquin, Jean-François Isambert, vice-présidents, François Jacques, Benoit Pietrement, Luc Vermersch, secrétaires généraux adjoints, et de François Barret, trésorier.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a publié, dans un communiqué le 19 février, les résultats définitifs des élections aux chambres d’agriculture. Dans le collège 1 (chefs d’exploitations et assimilés), la FNSEA et les JA atteignent ensemble 55,18% des voix (listes d’union, FNSEA, JA et apparentées comprises) contre 53,39% en 2013. La Coordination rurale atteint 20.66% (21.12% en 2013), devant la Confédération paysanne 20.03% (19.66% en 2013), le Modef 1.89% (1,47% en 2013) et les listes Divers 2.22%. Chez les salariés de production agricole (collège 3a), la CGT arrive en tête (24,83%), devant la CFDT (24,19%), la CFTC (22,1%), CFE-CGC (13,18%), FO (10,49%), l’Unsa (2.09%) et Solidaires (0.18%).

Didier Bouville