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Plusieurs organisations d’apiculteurs et de protection de l’environnement ont lancé le 11 juin, une pétition demandant au gouvernement «d’adopter un décret garantissant la pleine information pour les miels issus de mélange». Elles déplorent que «la réglementation n’oblige pas les négociants de miels à renseigner les consommateurs sur l’origine» de ces produits, alors que la France importe «80% des miels qu’elle consomme». Un meilleur étiquetage de l’origine du miel était prévu dans la loi Egalim, mais fut retoqué par le Conseil constitutionnel. Des mesures ont été intégrées en avril à une proposition de loi PS en cours d’examen.

Didier Bouville

?Maria Patek a été nommée ministre de l’Agriculture autrichienne dans le nouveau gouvernement de transition qui restera en fonction jusqu’aux prochaines élections. Maria Patek remplace Elisabeth Köstinger. Elle vient du ministère de l’Agriculture au sein duquel elle dirigeait la section forêts, durabilité et tourisme. Cette forestière, formée à l’Université Boku de Vienne, a derrière elle un long parcours dans la protection des torrents et contre les avalanches. Depuis 2018 elle était à la tête de la division de l’économie hydraulique du ministère, un poste de première importance pour l’Autriche.

Didier Bouville

Encore confidentiel, le vignoble se développe à la vitesse grand V au Royaume-Uni. Trois millions de pieds de vigne ont été plantés cette année en Angleterre et au Pays de Galles. Cela correspond à + 690 ha de vignes, soit 24 % au total par rapport à 2018. En 2018, les nouvelles plantations s’étaient élevées à 1,6 Mio de pieds, et 1 Mio en 2017. Selon WineGB, la surface en vignes était l’année dernière de 2 500 ha. Le plus gros des plantations a eu lieu dans le Kent, le Sussex et le Hampshire dans le Sud-Est britannique. L’objectif est d’arriver, pour WineGB, à produire 40 Mio de bouteilles, pour les deux prochaines décennies. Selon les chiffres de la branche, il y a eu 15,6 Mio de bouteilles produites en 2018.

Didier Bouville

Dans une note conjoncture Agreste indique que le mois de mai a été particulièrement frais et sec. En effet, sur l’ensemble du territoire français la température moyenne était de 13,9°C, soit 1,3°C de moins que la normale de saison. Côté précipitions elles étaient en moyenne déficitaire de 53 %, de grandes disparités ont cependant été observées sur le territoire. Au 1er juin l’indice d’humidité des sols était ainsi déficitaire sur la majorité de l’hexagone.

Didier Bouville

« Les Toqués de l’agriculture », c’est le nom de l’évènement national qu’organisera Jeunes Agriculteurs du 24 au 26 avril 2020, à Paris, a annoncé l’organisation le 6 juin, à l’occasion de son congrès national à Roanne, dans la Loire. Pendant ces trois jours, installés sur le parvis de l’Hôtel de ville de la capitale, les producteurs mettront en valeur le lien entre agriculture et alimentation. Les jeunes agriculteurs venus des régions pourront, les deux premiers jours, vendre leurs produits et expliquer leur métier, rappelant que sans bons produits, par de bons plats. Le dernier jour sera consacré à la mise en valeur des produits au sein de la gastronomie française, à travers des recettes élaborées en partenariat avec l’institut Paul Bocuse. L’évènement est financé par Terres innovantes, le fonds de dotation de Jeunes Agriculteurs destiné à la promotion du métier et à la valorisation du secteur agricole dans son ensemble.

Didier Bouville

Face «au sentiment de malaise dans nos territoires», les Jeunes agriculteurs planchent sur «une ruralité éternellement jeune» pour leur 53e congrès annuel qui se déroule à Roanne (Loire) du 4 au 6 juin. L’objectif est de «sortir du prisme agricole pour porter une vision de la ruralité dans son ensemble», décrypte l’un des auteurs du rapport d’orientation, Loïc Quellec. Quatre grands axes portent leurs propositions, ont expliqué les rapporteurs: rendre l’environnement économique, social et institutionnel plus favorable aux jeunes ruraux et le système de formation plus favorable à l’ouverture et à l’engagement citoyen des jeunes, réinventer l’accès à la démocratie pour les jeunes sur les territoires, et créer une stratégie de transmission des entreprises tous secteurs confondus. La séance des amendements continuera jusque tard dans la nuit pour intégrer l’ensemble des demandes du réseau JA.

Didier Bouville

Dans un hors série du 5 juin, «60 millions de consommateurs» pointe du doigt les «failles» de l’agriculture biologique, face à la « massification» de ce mode de production. Selon le magazine, qui a analysé 130 produits, certains «œufs et laits» contiennent « plus de polluants en bio » qu’en conventionnel, certaines «huiles d’olive bio» recèlent des « plastifiants», et plusieurs «gâteaux, pâtes à tartiner ou plats préparés bio» renferment «autant de sucre, gras, et de sel que des produits non bio». Le magazine déplore également les «dérives du bio pas cher» sur les questions «sociales, environnementales et éthiques». Il regrette que les agriculteurs puissent «s’installer sur un sol contaminé ou à proximité d’une source de pollution», que rien ne garantisse «un salaire minimum», et que «les cultures pouvant entraîner de la déforestation» ne soient pas prohibées. Le magazine appelle à «combler au plus vite» ces « failles» afin de « prendre en compte» les «attentes implicites des consommateurs».

Didier Bouville

Dans le cadre du Printemps de l’évaluation, les députés de la commission des finances ont examiné, le 4 juin, la mission Afaar du budget de l’Etat, celle principalement dédiée à l’agriculture. A cette occasion, l’un des rapporteurs spéciaux, Hervé Pellois (LREM), s’est inquiété de l’utilité des niches fiscales agricoles. «Nous avons demandé à vos services (du ministre de l’Agriculture, Ndlr) de nous remettre les différents objectifs du législateur quand les niches ont été mises en place», a déclaré le député breton à l’adresse du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume. «L’absence d’un tableau complet (…) nous inquiète». Didier Guillaume a répondu que ses services s’intéresseront au sujet :«Il y a surement des niches fiscales dont on ne sait plus pourquoi elles ont été mises en places, et à quoi elles répondent (sic)». Le ministre a ensuite précisé que dans le cadre des baisse d’impots annoncées par le Président de la république pour le budget 2020, son ministère cherchait justement des pistes d’économies, sous-entendant que les niches fiscales agricoles pourraient être réexaminées à cette occasion. La mission Afaar compte 36 niches, dont 11 «pour la seule filière bois», a recensé Hervé Pellois. Il compte également cinq dont «le montant n’est pas estimé», cinq «à moins de 500 000 euros».

Didier Bouville

Alors que le Brésil a suspendu ses exportations vers la Chine après la découverte d’un cas d’ESB «atypique», la FNB (éleveurs de bovins viande) a appelé les entreprises de l’aval à «saisir, dans les plus brefs délais, cette opportunité». Dans un communiqué du 4 mai, la fédération exhorte les industriels à «exporter, très vite, des volumes significatifs de viandes bovines françaises vers la Chine». Après 17 ans d’embargo lié à la maladie de la vache folle, le marché chinois a été rouvert à la France par un accord le 25 juin 2018. Cinq entreprises françaises disposent d’un agrément leur permettant d’exporter en Chine, rappelle la FNB: SVA Jean Rozé, Sicarev, Elivia, Puigrenier et Bigard. En un an, seulement six tonnes de viandes bovines françaises ont été expédiées vers l’Empire du milieu, déplore la FNB. D’après elle, «l’industriel majoritaire du secteur (Bigard, NDLR) justifiait cette absence de volumes exportés vers la Chine par l’omniprésence (…) de la concurrence brésilienne.» Avec la suspension des expéditions du Brésil, les industriels français «n’ont plus aucune excuse», affirme la FNB.

Didier Bouville

Le marché du bio en France a continué sa progression en 2018, atteignant une valeur de 9,7 milliards d’euros (+15,7%) a indiqué l’Agence bio, à l’occasion d’une conférence de presse le 4 juin. Une croissance portée par la grande distribution, qui représente désormais la moitié (49%) des achats. Près de 5% des achats alimentaires des ménages ont été bio en 2018. Le rythme des conversions s’accélère pour répondre à cette demande: 300 000 hectares (+17%) et 4932 exploitations (+13%) se sont converties en bio en 2018, faisant passer à 7,5% la surface agricole cultivée en agriculture biologique, contre 6,5% en 2017. 9,5% des exploitations sont certifiées bio en 2018, avec une augmentation notable en grandes cultures (+31%). Le poids des importations dans la consommation est resté stable, à 31% du total. Les fruits (57,4%) et les produits d’épicerie et boissons non alcoolisées (61,9%) sont les produits les plus importés.

Didier Bouville