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Notre photo : Catherine Lion et Clément Faurax (Actuagri).

Le 14 mars, à l’occasion du conseil d’administration de la FNSEA, Clément Faurax a été nommé Directeur général de la FNSEA pour succéder à Catherine Lion. Après 5 ans passés à la tête de l’organisation elle a fait valoir ses droits à la retraite mais elle a tout de même indiqué qu’elle continuerait à effectuer des missions spécifiques au sein de la FNSEA.

Clément Faurax, était directeur général adjoint de la FNSEA depuis 2014, Agé de 44 ans, il est diplômé de l’IHEDREA et titulaire d’un troisième cycle « Droit de l’agriculture et des filières agro-alimentaires ». Il avait commencé sa carrière au CNJA (Centre National des Jeunes Agriculteurs) et était arrivé à la FNSEA en 2001.


Didier Bouville

Le projet britannique d’imposer des droits de douane sur les importations agroalimentaires irlandaises en cas de Brexit sans accord serait une « catastrophe », a averti le 13 mars l’Irish Farmers’ Association (IFA), qui représente les intérêts du secteur. «Nos secteurs les plus exposés, en particulier celui du boeuf, ne survivront tout simplement pas au genre de taxes dont il est question», a déclaré le président de l’association, Joe Healy. «Cela aurait un effet catastrophique sur l’économie rurale», a-t-il ajouté. Pour atténuer un Brexit sans accord, s’il devait se concrétiser, Londres a annoncé le même jour qu’il supprimerait temporairement les droits de douane sur 87% des importations. Mais des taxes frapperaient toutefois les principales exportations irlandaises, boeuf, agneau, porc, volaille et certains produits laitiers, afin de soutenir les producteurs britanniques.

Didier Bouville

Notamment pour mettre en œuvre l’objectif de 50% de produits durables et de qualité dans l’approvisionnement de la restauration collective, le gouvernement a décidé d’instituer le Conseil national de la restauration collective (CNRC) qui regroupe les pouvoirs publics et sept collèges d’acteurs impliqués dans la restauration collective, annonce un communiqué de presse du ministère le 13 mars. Sa mission première sera «d’élaborer les textes réglementaires, de piloter leur mise en œuvre opérationnelle et d’accompagner les acteurs» autour des objectifs d’approvisionnement, de qualité nutritionnelle des repas, d’information du consommateur et d’éducation alimentaire. La première réunion a notamment porté sur le projet de décret portant sur l’expérimentation d’un affichage obligatoire de la composition des menus en restauration collective, explique le ministère. La veille, de nombreux acteurs avaient fait part de leur déception concernant le décret portant sur l’approvisionnement des cantines en produits de qualité et durable qu’ils considèrent trop restrictif.

Didier Bouville

Une odeur de camembert a envahi les couloirs de l’Assemblée nationale le 13 mars. Le député Modem, Richard Ramos, a distribué un camembert de Normandie AOP à l’ensemble des 577 députés, afin de protester contre la révision du nouveau cahier des charges qui permet la pasteurisation du lait. «Si on en est arrivé là, c’est parce que l’on n’a pas été capable de protéger les producteurs», déplore-t-il. Afin de mettre un terme à la confusion entre l’AOP Camembert de Normandie et le «fabriqué en Normandie», le nouveau cahier des charges de l’AOP prévoit deux gammes: un véritable Camembert au lait cru et moulé à la louche et un cœur de gamme pasteurisé. Une évolution que combat le député qui attaque frontalement Lactalis en l’accusant de «tuer le camembert au lait cru».

Didier Bouville

La coopérative Sodiaal a annoncé, le 12 mars dans un communiqué de presse, reprendre les activités de transformation de l’usine de poudre de lait infantile de Synutra à Carhaix (Finistère). Faisant suite aux défaillances de Synutra qui n’aurait payé qu’une partie de la fourniture du lait livré par la coopérative, la reprise concerne «l’ensemble des activités de réception et de production de l’unité de séchage ainsi que le laboratoire du site de Carhaix». Aussi ne sont pas concernées les «activités de mélange et de conditionnement restant la propriété de Synutra qui demeure client de Sodiaal», explique le communiqué. «Les capacités de production de l’usine de Carhaix vont nous permettre de gagner plusieurs années sur notre plan de développement dans un marché mondial du lait infantile très dynamique», se félicite Damien Lacombe, président de Sodiaal. Selon la Confédération paysanne, le site de Carhaix traiterait 3 % de la production nationale de la coopérative.

Didier Bouville

Le Parlement européen a donné son accord en première lecture le 12 mars à Strasbourg, par 589 voix contre 72 et 9 abstentions, au projet de directive qui, résultat d’un compromis en décembre dernier avec le Conseil de l’UE, interdit dix pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire (retards de paiement, annulations tardives…) et six autres si elles ne sont pas clairement convenues entre les parties (retour des invendus…). Après avoir obtenu le feu vert du Conseil de l’UE, la directive devrait être formellement adoptée en avril. Les États membres auront ensuite 30 mois au maximum pour la mettre en application. Ils pourront maintenir ou instaurer des règles nationales permettant d’ « assurer un niveau de protection plus élevé » contre ces pratiques qui, selon la Commission européenne, coûteraient entre 2,5 et 8 milliards € aux PME agricoles et agroalimentaires de l’UE, soit 1 à 2 % de leur chiffre d’affaires.

Didier Bouville

Les représentants de 188 Etats se réunissent à Bordeaux du 11 au 15 mars pour la 31ème session du comité du Codex alimentarius, une organisation internationale placée sous la tutelle de la FAO et de l’OMS, et dont le but est d’élaborer des normes internationales sur la sécurité sanitaire des aliments. Au cours de cette session, présidée par la France, l’intégration des «facteurs sociétaux et environnementaux dans la définition des normes alimentaires», sera à l’ordre du jour, indique le ministère de l’Agriculture. Le «plan stratégique» du comité pour la période 2020-2025 sera également discuté. «Je souhaite que nous renforcions le rôle du Codex alimentarius», a affirmé le président du comité fraîchement nommé, le Français Jean Luc Angot. A l’occasion de la première journée de discussions, les états membres se sont félicités de la décision de l’ONU d’instaurer une «journée de la sécurité alimentaire» le 7 juin, ainsi que du bon déroulement de la conférence internationale sur la sécurité alimentaire organisée à Addis Adeba (Ethiopie), en février dernier. Certains états ont toutefois appelé à renforcer les financements des comités scientifiques, dont les travaux constituent la base des normes élaborés par le Codex.

Didier Bouville

Brexit : en visite en Irlande, la FNSEA affiche son attachement au «backstop»

Lors d’une visite en Irlande, le 11 mars, à la veille de plusieurs votes concernant le Brexit cette semaine à Londres, la FNSEA a affirmé son attachement au mécanisme de filet de sécurité («backstop» en anglais), dans un communiqué commun avec l’IFA (Irish Farmers Association), qu’elle rencontrait sur place. Ce mécanisme vise à éviter le retour à une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et l’Irlande. Il consiste à créer un «territoire douanier unique», englobant l’UE et le Royaume-Uni au sein duquel il n’y aurait ni quotas ni droits de douane pour les biens industriels et agricoles. Il n’entrerait en vigueur qu’après la période de transition et seulement si aucune meilleure solution n’était trouvée d’ici la mi-2020. «IFA et FNSEA partagent le double objectif de maintenir la circulation des marchandises entre l’UE27 et le Royaume-Uni et de garantir le respect mutuel de normes et de réglementations élevées, déclarent les deux syndicats dans le communiqué. Il faut éviter les perturbations du marché, notamment par le biais d’importations de biens qui ne seraient pas soumises aux mêmes normes de production et qui auraient un impact négatif sur les revenus des agriculteurs, sur le Royaume-Uni et sur les consommateurs.»

Didier Bouville

Le 12 mars, dans un communiqué, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a indiqué que la durée de versement des aides à la conversion pour l’agriculture biologique restait inchangée, elles seront donc versées pour une durée de 5 ans. Le ministère rappelle ainsi que, pour répondre à l’objectif de 50% de produits bio en restauration collective avant la fin du quinquennat, la France a pour ambition d’avoir 15% de sa SAU en agriculture biologique d’ici 2022, contre 6,5% actuellement. Le communiqué précise que plus de 1,1 milliards d’euros seront mobilisés pour les conversions et pour la structuration territoriale des filières afin de faire de la France le premier pays bio d’Europe.

Didier Bouville

Un responsable des Jeunes agriculteurs (JA) a suggéré de mentionner à terme l’absence de glyphosate dans les produits concernés pour les valoriser, lors d’une audition le 7 mars à l’Assemblée nationale sur la stratégie de la France pour sortir de cet herbicide controversé. Mathieu Beaudoin, vice-président des JA, a proposé, «dès l’instant où on a des pays étrangers où (l’on peut) toujours produire avec ce produit-là, que le consommateur sache que s’il achète tel produit bio ou non-bio, untel il y a du glyphosate et pas l’autre, de mettre ça en avant pour le consommateur aussi». M. Beaudoin, qui a souligné la «concurrence déloyale» que cette différence de réglementation causerait, a estimé qu’il fallait que le surcoût induit incombe également aux consommateurs. «On l’entend, dans le débat public, tout le monde ne veut plus de glyphosate. Mais il ne faut pas que ce ne soit que l’agriculteur qui paie, il faut que ce soit tout le monde qui le paie. Ce n’est pas à nous de prendre en charge l’arrêt du glyphosate», a ainsi déclaré M. Beaudoin. Il a souligné la situation économiquement fragile d’une majorité d’agriculteurs, évoquant des revenus compris depuis plusieurs années «entre 300 et 600 euros par mois» en moyenne, en fonction des années.

Didier Bouville