Fil info

La commission de l’agriculture du Parlement européen a décidé le 19 février de voter début avril ses trois rapports sur les propositions législatives pour la prochaine Pac. L’Assemblée ne sera donc pas en mesure de se prononcer en session plénière sur ces rapports avant la fin de la législature. Ceux-ci pourront servir de base au travail du Parlement issu des élections de mai. Émise par des députés socialistes, une objection à cette décision des coordinateurs des groupes politiques de la commission parlementaire a été repoussée à une marge majorité.

Didier Bouville

Elle était la candidate de la France pour la direction générale de la FAO. Catherine Geslain-Lanéelle est désormais la candidate de l’Union européenne pour l’élection du directeur prévue en juin prochain. Les ministres européens de l’agriculture ont décidé de soutenir sa candidature pour remplacer le Brésilien Graziano da Silva dont le mandat se termine à la fin de l’année. Ingénieure agronome, des ponts, des eaux et des forêts, Catherine Geslain-Lanéelle a exercé des responsabilités importantes au ministère de l’Agriculture comme directrice générale de l’Alimentation et directrice de la Performance économique et environnementale des entreprises. Elle a été aussi de 2006 à 2013 la directrice générale de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Si elle est élue, elle sera la première femme à la tête de la FAO, et ce serait également un retour d’une européenne à ce poste. Mais son élection en juin prochain n’est pas gagnée d’avance, car il faudra obtenir la confiance des pays en développement.

Didier Bouville

Utilisée jusqu’ici sur certains produits Candia, «la démarche Les Laitiers responsables devient une marque à part et transverse à l’ensemble de l’offre», annonce la coopérative laitière Sodiaal, le 18 février, dans un communiqué de presse. Sodiaal prévoit de la développer sur le beurre, la crème et le fromage Entremont. L’objectif est ambitieux: «Atteindre un segment d’une taille aussi importante que le bio d’ici 2020» soit quelque 200 millions de litres par an. «Concrètement, (la marque) Les Laitiers responsables nous permet de répondre aux attentes des consommateurs en matière de produits laitiers engagés tout en rémunérant mieux nos éleveurs», assure Damien Lacombe, président de la coopérative. Entre le conventionnel et le bio, la démarche prévoit une alimentation sans OGM, 150 jours de pâturages en moyenne, des critères de bien-être animal et une meilleure rémunération des éleveurs Sodiaal, qu’il soient engagés ou non dans la démarche, à hauteur de 40 centimes par litre vendu.

Didier Bouville

Le chiffre d’affaires annuel des organisations mafieuses dans l’agro-alimentaire a augmenté de 12,4% en 2018 en Italie, pour atteindre les 24,5 milliards d’euros, selon des chiffres publiés le 14 février par Coldiretti, le principal syndicat agricole du pays. «Les réseaux mafieux s’adaptent parfaitement aux filières alimentaires, de la production au transport, en passant par la distribution et la vente», déplorent les auteurs du rapport. Les conséquences sont une «augmentation des prix», qui peuvent jusqu’à «tripler» du «champs à l’assiette», en raison de «l’étouffement de la concurrence». Coldiretti s’inquiète également de «l’image du Made In Italy à l’étranger», qui a recensé «399 alertes sanitaires» en 2018 dans le pays.

Didier Bouville

Après l’incursion d’un loup «agressif» aux abords d’un camping de Bormes-les-Mimosas le 15 février, la FNSEA et les JA ont pointé du doigt, dans un communiqué, «une preuve de la prolifération de l’espèce jusqu’aux portes de nos villes». Les syndicats majoritaires dénoncent une «situation alarmante» causée par des «objectifs toujours renforcés d’augmentation de la population de loups». Lors d’une réunion du groupe national loup, organisée le jour même, les organisations ont demandé que le plan loup, dont ils ont obtenu la réouverture, soit «amendé pour aboutir à zéro attaque», avec notamment une «simplification de tirs de défense et de prélèvements», afin de permettre à «tous les éleveurs» de «défendre leurs animaux».

Didier Bouville

Dans sa note Agreste publiée le 13 février, le ministère de l’Agriculture confirme la hausse des surfaces consacrées aux semis de blé tendre d’hiver avec 5 millions d’hectares soit + 2,9 % sur l’an dernier et un chiffre pratiquement équivalent à la moyenne quinquennale. Le sensible recul du blé dur est situé à – 8,5 % sur l’an dernier et – 5,6 % sur la moyenne des 5 dernières années, avec 318 000 ha, estimation très éloignée de celle présentée à la journée Blé dur, tenue à Tours le 5 février et qui annonçait une diminution de l’ordre de 20 à 25 %, ce qui méritera d’être approfondi. Le recul du colza est estimé à 16,8 % sur 1 an et 11,3 % sur 5 ans, avec 1,342 M ha. La même note a apporté des ajustements à quelques estimations de récolte pour l’actuelle campagne, notamment un relèvement de la récolte de maïs grains (hors semence) de 12,3 à 12,44 Mt, ce qui reste néanmoins en retrait de 15 % sur la moyenne quinquennale, un repli qui atteint 12,8 % pour le maïs fourrage, à 15,7 Mt.

Didier Bouville

Avec une superficie de 146 000 ha, la superficie en sorgho a augmenté de 9 % dans l’Union européenne en 2018. Elle a surtout progressé en France. Elle compte 60 000 ha, suivie de l’Italie 40 000 ha, de la Roumanie 15 000 ha et de la Hongrie 10 000 ha. La récolte augmente plus que proportionnellement avec + 14 % à 829 000 t et un rendement situé entre 5 et 7 t/ha. Néanmoins l’UE est loin d’être autosuffisante avec 160 000 t d’importations. C’est l’utilisation en alimentation animale qui prédomine, mais son absence de gluten, une bonne digestibilité et une richesse en vitamines sont des caractéristiques qui plaident pour une plus grande consommation humaine de sorgho. Autre avantage, cette plante supporte des climats plus chauds et plus secs et peut être cultivée sans irrigation.

Didier Bouville

Les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs n’ont, pour l’instant, pas tiré le même bilan des négociations commerciales qui doivent s’achever à la fin du mois, et le gouvernement n’a pas tranché ce débat. A la sortie du comité de suivi des négociations commerciales, à Bercy le 13 février, les ministres de l’Agriculture et de l’Économie n’ont fait aucun commentaire sur le déroulé des négociations. Pour les industriels de l’Ania, «rien n’a changé», regrettent-ils dans un communiqué de presse du 13 février. «96% des entreprises sondées estiment que la situation avec leurs clients de la grande distribution n’est pas meilleure, voire s’est dégradée, par rapport à l’an passé». A l’inverse, «il est trop tôt pour voir une augmentation des prix mais clairement nous ne sommes pas dans une tendance à la déflation», indique Jacques Creyssel, président de la FCD (grande distribution). Thierry Cotillard, président d’Intermarché assure même avoir donné des consignes de hausse de prix. Et Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc évoque une allonge de «plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport à l’année dernière». «Globalement les choses se passent mieux que les années précédentes avec de nombreux contrats signés», a indiqué Jacques Creyssel.

Didier Bouville

Lors de leur audition au Sénat, le 13 février, pour y faire le bilan de l’application de la loi Egalim, les distributeurs ont défendu leur stratégie de baisse des prix de leurs marques distributeur (MDD) comme étant une opportunité pour les PME françaises. «Les MDD, ce sont d’abord des PME. Lorsque l’on fait en sorte de baisser leur prix, cela veut dire que l’on va améliorer la vente de ces produits. Cela va donc profiter d’abord et avant tout aux PME», explique Jacques Creyssel, président de la FCD (distribution). Cette baisse de prix sera « intégralement prélevée sur nos marges venant de la hausse du SRP », assure Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc. Une contraction des marges en MDD également confirmé par Intermarché.

Didier Bouville

Auditionnés par le Sénat, le 13 février, pour évaluer les effets de la loi Egalim, les distributeurs ont eu un discours différent de l’industrie agroalimentaire. «Il est trop tôt pour voir une augmentation des prix mais clairement nous ne sommes pas dans une tendance à la déflation», indique Jacques Creyssel, président de la FCD (grande distribution). Thierry Cotillard, président d’Intermarché assure même avoir donné des consignes de hausse de prix. Et Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc évoque une allonge de «plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport à l’année dernière». «Globalement les choses se passent mieux que les années précédentes avec de nombreux contrats signés», a indiqué Jacques Creyssel.

Didier Bouville