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Anne Richard rejoindra l’interprofession porcine Inaporc «à la mi-octobre 2021 en tant que directrice», indique Culture Viande (industriels de l’abattage-découpe) dans sa lettre du 20 août. Après une expérience à la Confédération de Roquefort, puis au Cniel (interprofession laitière), Anne Richard est actuellement directrice d’Anvol (interprofession des volailles de chair) et de l’Itavi (institut technique). Elle remplacera l’actuel directeur d’Inaporc Didier Delzescaux, qui prendra la direction du Cniv (interprofessions des vins AOC et IGP). «En septembre 2021 un conseil d’administration d’Inaporc se réunira avec cette fois à son ordre du jour l’élection du président à la suite du départ annoncé de Guillaume Roué, actuel président», ajoute Culture Viande.

Didier Bouville

La Commission européenne a adopté formellement, le 18 août, un nouveau règlement qui autorise l’utilisation de protéines animales transformées (PAP, pour «processed animal proteins») de porc dans l’alimentation des volailles et des PAP de volaille dans l’alimentation de porcs. Sont aussi autorisés la gélatine et le collagène issus de ruminants dans l’alimentation des animaux d’élevage non ruminants, ainsi que des PAP d’insectes dans l’alimentation des volailles et des porcs.

Dans un communiqué publié le même jour, la Plateforme internationale des insectes pour l’alimentation humaine et animale (Ipiff) considère que cette réforme législative est «une étape déterminante dans la montée en gamme du secteur européen des insectes». Dans la lignée de la stratégie De la ferme à la table, elle ajoute que ce texte «jouera aussi un rôle dans la diversification de la production alimentaire, tout en améliorant la durabilité et l’autosuffisance du secteur européen de l’élevage». Cette autorisation doit entrer en vigueur dans le courant du mois de septembre, vingt jours après sa publication au Journal officiel de l’UE.

Didier Bouville

Les incendies qui étaient toujours en cours dans le Var à la mi-journée ont touché au moins 1000 ha de vignes, oliviers et cultures maraîchères, confie le secrétaire général de la FNSEA Jérôme Despey à Agra Presse le 19 août. «Il y a des parcelles qui ne sont pas accessibles, donc malheureusement je crains que le bilan ne soit beaucoup plus lourd», a-t-il ajouté. La zone principalement touchée s’étend «de la plaine des Maures à la péninsule de Saint-Tropez».

Concernant la viticulture, les dégâts du feu sont visibles «sur les premières rangées de vignes», et les viticulteurs sont très préoccupés par les impacts de la fumée sur le goût des raisins, à quelques jours ou semaines de la récolte. «Rien que dans le Var, 73 domaines et cinq coopératives sont impactés par les incendies, principalement dans la zone des AOC et IGP Provence», a indiqué Jérôme Despey. De plus, une cave a été «complètement détruite» et une autre «fortement» endommagée. L’étendue des dégâts des incendies qui ont sévi cette semaine dans le Vaucluse (feu fixé) et dans l’Aude (feu maîtrisé) ne sont pas encore connus.

Didier Bouville

Dans un contexte de marchés des grains sous tension, l’interprofession Intercéréales a déclaré le 19 août que la moisson française «saura répondre aux besoins des consommateurs (français en particulier)». «Les besoins en céréales des Français seront satisfaits», affirme le président Jean-François Loiseau dans un communiqué, soulignant que «la France restera en 2021-22 exportatrice nette». La hausse des prix céréaliers est largement traitée dans les médias, surtout depuis l’alerte le 16 août des pastiers et semouliers sur un renchérissement de quelque 30% du blé dur lié à une pénurie. De «faibles récoltes dans le monde» au regard d’«une hausse de la demande de céréales (en Asie particulièrement)» sont en cause, explique Intercéréales. «La tension sur les stocks mondiaux, et son impact sur les prix, rappelle l’importance d’une filière forte, disposant d’innovations dans le domaine de la protection des plantes et de la génétique afin d’augmenter les rendements», selon Jean-François Loiseau.

Didier Bouville

Via un arrêté paru au Journal officiel (JO) le 19 août, Olivier Denais est nommé chef du service du numérique au secrétariat général du ministère de l’Agriculture, à partir du 1er septembre et pour une durée de trois ans. Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, M. Denais est actuellement chef du service de la modernisation au sein du secrétariat général. Dans le cadre d’une réorganisation plus large du ministère, le service de la modernisation deviendra à partir du 1er septembre le service du numérique, comme le prévoient deux décrets parus au JO le 23 mars.

Il sera doté d’une «sous-direction de la stratégie, du pilotage et des ressources», et de trois départements: «applicatifs et (…) services numériques», «environnement de travail numérique de l’agent», et «plateformes, hébergement et infrastructures». Le secrétariat général résume ainsi sa feuille de route: «La facilitation des démarches des usagers du ministère et l’amélioration des outils de travail de ses agents sont placés au cœur des objectifs du nouveau service du numérique».

Didier Bouville

Plus de potasse biélorusse ! Le conseil européen des ministres des Affaires étrangères a décidé à titre de sanctions, d’interdire jusqu’à nouvel ordre les importations de potasse et d’engrais potassiques en provenance de Biélorussie. La sanction vise les entreprises d’Etat qui contribuent à financer le régime politique actuel à Minsk. Belaruskali, l’une des plus grandes entreprises productrices de potasse du monde est particulièrement visée. Cette entreprise produit environ 15 % des besoins mondiaux de potasse avec environ 20 000 salariés. Les banques, les services financiers et les exportations de gaz sont également concernées par les sanctions européennes. L’énergie et les matières premières comme la potasse représentent un tiers des exportations biélorusses.

Les ministres européens ont décidé de frapper les ressources financières du régime pour obtenir la libération des prisonniers et contraindre Loukachenko à accepter des élections libres.

Didier Bouville

La COP15 sur la biodiversité, une importante réunion internationale pour la protection de la nature, prévue en octobre prochain en Chine, a été une nouvelle fois repoussée, en 2022, en raison de la pandémie de Covid-19, a annoncé mercredi l’ONU, selon une dépêche AFP.

Ce sommet s’ouvrira par une réunion virtuelle à la date prévue du 11 au 15 octobre 2021 et se poursuivra par des négociations en présentiel à Kunming, en Chine du 25 avril au 8 mai 2022, a indiqué le secrétariat de la Convention de l’ONU sur la biodiversité biologique (CBD) dans un communiqué.

La CBD a présenté en juillet dernier un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à « vivre en harmonie avec la nature » à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. Selon les experts en biodiversité de l’ONU le temps presse, car en dépit de l’urgence, les Etats n’ont pas tenu leurs engagements pour inverser la tendance sur la décennie 2010-2020. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition et la mauvaise santé des écosystèmes menace également l’avenir des humains, soulignent-ils.

Didier Bouville

Depuis près de trois semaines, la production de tomates françaises manque à l’appel. Ce manque de volumes touche toutes les variétés de tomates et il donne lieu à une flambée des prix face une demande qui reste peu importante sauf en petits fruits type cerise, cocktail. Selon les acheteurs grossistes et des grandes enseignes de distribution, les prix ont doublé sur un an à la même période. La tomate grappe s’échangeait ainsi entre 2 et 3 €/kg au stade grossiste la semaine dernière tout comme pour la tomate ronde qui se négociait aux alentours des 2 €/kg au stade grossiste. La situation serait moins catastrophique en tomates anciennes type Noire de Crimée, Marmande, Cœur de bœuf ou encore Ananas ou le creux de production présent il y a quelques semaines commence à se résorber.

Selon les opérateurs les prix exorbitants et le manque de volumes seraient liés au mauvais temps et au manque de luminosité enregistrés au mois de juillet. Et tous les pays européens seraient touchés. Le marché allemand est actuellement très demandeur ce qui entraîne une hausse de prix à l’achat en France mais aussi en Belgique. Aux Pays-Bas, les producteurs ont dû arracher une grande partie de leur production (40 %) en raison de maladies, comme le mildiou, liées au manque de luminosité et à une forte humidité. Fin août, les volumes disponibles devaient progresser un peu permettant ainsi d’assouvir la demande des acheteurs tout en faisant régresser les prix. Face à cette situation, les acheteurs se tournent vers d’autres origines comme la Sicile en petits fruits ou encore l’Espagne qui vend à moindre coût.

Didier Bouville

Les semouliers et fabricants de pâtes ont alerté le 16 août sur une pénurie à venir de blé dur, liée à la météo. «Des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sécheresse sans précédent au Canada conduisent à une pénurie de blé dur» ainsi qu’à une «flambée historique des prix mondiaux», d’après un communiqué des organisations Sifpaf (fabricants de pâtes) et CFSI (semouliers). Le Canada, premier pays producteur de blé dur dont il représente les deux tiers du commerce mondial, affiche «une récolte (…) de moins de 4,2 Mt, soit 32% de moins que la moyenne des cinq dernières années». «Avec un stock historiquement bas, il ne sera pas possible d’alimenter le marché mondial» à partir des réserves.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a ordonné la destruction de parcelles de betteraves sucrières dans le Nord et l’Est de la France après la détection de phénomènes de phytotoxicité dans des champs traités avec un herbicide produit par la société Adama (groupe Syngenta), a appris l’AFP le 13 août auprès du ministère. Deux lots de ce produit dénommé Marquis ont été jugés «non conformes en raison de la présence, à des taux variables, de trois substances actives interdites dans l’Union européenne», a expliqué le ministère dans une note.

La phytotoxicité signalée fin mai et fin juin au ministère de l’Agriculture «serait liée à des erreurs lors des étapes de formulation et de conditionnement des produits réalisées dans les usines de la société Adama en Israël», selon le ministère. La liste des utilisateurs du Marquis se monte à ce jour à 273 planteurs, situés dans les Hauts-de-France et le Grand Est, selon le ministère. Quelque 500 000 tonnes de betteraves sucrières vont devoir être détruites sur environ 5000 ha (Marne, Ardennes, Aube et Aisne), a déclaré à l’AFP Cyril Cogniard, président de la CGB Champagne-Bourgogne (planteurs, FNSEA). Cette estimation, qui correspond à environ 1,5% de la production nationale, n’est pas confirmée par le ministère. La Rue de Varenne explique avoir «fait le choix de la précaution», en ordonnant la destruction des parcelles traitées avec ces deux lots de Marquis, «en raison d’un risque consommateur non exclu» par l’Anses.

Didier Bouville