Le 13 août, le Conseil constitutionnel a écarté en grande partie un recours déposé fin juillet par une soixantaine de députés concernant la loi Climat, car leurs griefs étaient «excessivement généraux», mais sans se prononcer sur la conformité de la loi par rapport à la Constitution. «Le recours contestait la loi prise en son ensemble», jugeant qu’elle s’inscrit «dans la spirale d’inaction ayant conduit au non-respect de la trajectoire de la France en matière de réduction des gaz à effet de serre», et ne garantit pas «le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé consacré par l’article 1er de la Charte de l’environnement», rappelle le Conseil constitutionnel dans un communiqué.
«Les requérants ne développent qu’une critique générale (…) de l’insuffisance de la loi prise en son ensemble et ne critiquent donc, pour en demander la censure, aucune disposition particulière», relève le communiqué. Les Sages ont en revanche censuré plusieurs articles considérés comme des «cavaliers législatifs». Il s’agit notamment des articles 38 (achats publics sans mise en concurrence pour des marchés de moins de 100 000 euros de «denrées alimentaires produites, transformées et stockées avant la date de cessation de l’état d’urgence sanitaire»), 102 (installation de panneaux photovoltaïques sur des friches) et 235 (entretien des chemins ruraux).
Didier Bouville