Largement amputée par le gel printanier, la vendange 2021 devrait se situer à un niveau «historiquement faible», dans une fourchette «comprise entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres», indique Agreste le 6 août. Une première prévision publiée alors que les vendanges ont juste démarré, le 5 août dans l’Aude. D’après le service de statistique du ministère de l’Agriculture, la production viticole pourrait ainsi être inférieure de 26 à 19% à la moyenne quinquennale (2016-2020). «La quasi-totalité des bassins viticoles a été touchée par le gel» d’avril et mai, rappelle la Rue de Varenne, qui précise que les régions les plus affectées sont «la Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Centre». Le gel a causé des dégâts importants sur les «cépages les plus précoces»; il a été suivi par «la coulure (chute des fleurs et des jeunes baies, NDLR) et les maladies», qui «accentuent les pertes». Agreste cite notamment le mildiou, l’oïdium et «parfois black rot ou botrytis», qui se sont développés à la faveur d’un été humide. Le ministère précise toutefois que ses estimations sont «susceptibles d’être révisées lors des prochaines publications», en fonction des «événements climatiques et des problèmes sanitaires qui pourraient survenir jusqu’aux vendanges».
Eva DZ