«Je retiens en particulier les propositions sur le parcours du cédant et sur le sujet de l’accès à l’eau qui ressort ici plus puissant qu’ailleurs», a déclaré le ministre de l’Agriculture le 17 avril à l’issue de la présentation du bilan de la concertation régionale d’Occitanie sur la future loi d’orientation et d’avenir agricole (LOA). Parmi les 16 propositions priorisées par les acteurs d’Occitanie réunis à côté de Toulouse, figure en effet «l’amélioration et la sensibilisation» des cédants potentiels via le Point accueil transmission (PAT) qui bénéficierait de moyens financiers et juridiques renforcés. «Si on veut que quelqu’un reprenne une exploitation, il faut s’occuper en amont de celui qui la cède avec des dispositifs fiscaux», reconnait Marc Fesneau. Au sujet de l’eau, les acteurs agricoles d’Occitanie veulent «sécuriser l’accès à l’eau» pour l’abreuvement des animaux d’élevage et pour les productions agricoles, via des mesures d’accompagnement et législatives conférant notamment «aux ouvrages de stockage de l’eau un caractère d’intérêt général majeur». Les restitutions des concertations régionales s’achèveront fin mai afin que «le texte soit débattu à l’automne au Parlement», a indiqué le ministre, rappelant toutefois fermement qu’«il s’agira d’une loi d’orientation portant de grands principes, pas d’une loi trop bavarde». Et de conclure: «Je ne veux pas tomber dans le piège d’une loi comme Egalim, avec 70 articles et 3 000 amendements».
La rédaction