Lors de l’examen, en séance publique le 6 novembre, de la seconde partie (dépenses) du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, les députés ont adopté un amendement prévoyant 469 millions d’euros (M€) pour les indemnisations économiques liées à l’influenza aviaire. Ce qui ramènerait l’enveloppe de ces aides au niveau de 2021-2022, avant que le ministre n’en réduise les taux de prise en charge. Alors qu’un nouveau recours à l’article 49-3 est attendu, cet amendement a peu de chances d’être retenu dans le texte final, le ministre de l’Agriculture ayant émis un avis défavorable. Marc Fesneau a renvoyé ce sujet au projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG), dans lequel «des crédits (…) sont prévus pour permettre de couvrir les besoins de l’année 2023». En février, le ministre avait annoncé une baisse des taux de prise en charge pour les aides économiques, à 90% des pertes pendant la période de restrictions sanitaires (I1), et à 50% les 150 jours suivants (I2). Ces deux taux étaient auparavant fixés à 100%. Cette baisse est «de nature à conduire certains producteurs, déjà très éprouvés, à abandonner leur production», estiment les 11 députés Liot à l’origine de l’amendement. L’épisode 2021-2022 d’influenza aviaire a été le plus dévastateur, avec 1378 foyers, contre 402 foyers en 2022-2023.
Didier Bouville