National | Par Didier Bouville
Lors des rencontres laitières européennes, le 20 octobre, Thierry Roquefeuil (photo Archives), président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), a émis « un constat d’échec » à l’égard d’une Europe dont « les pays laitiers produisent du lait rémunéré en dessous de son coût de production ». Et cela, bien que « les paramètres sociaux, les dispositions fiscales et les typologies d’exploitations » diffèrent.
Organisées par la FNPL et la FDSEA de la Manche, ces rencontres ont été l’occasion de faire le point sur la vision de la Commission européenne (DG Agri), des transformateurs (EDA) et des producteurs (Copa-Cogeca) sur les « garanties » offertes à ces derniers pour sécuriser leur revenu et leur développement. Une vision finalement très partagée entre les acteurs.
« La seule loi du marché n’est pas une politique » réaffirme Thierry Roquefeuil face à Brigitte Misonne, chef du département des produits animaux à la DG Agri. Elle considère de son côté que les aides directes, les marchés à terme et les systèmes de prix A et B dans les contrats sont déjà des garanties efficaces. Elle avoue cependant que « les discussions s’enlisent depuis cinq ans » sur la juste répartition des marges entre les maillons de la filière laitière.
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