Aveyron | Par Didier Bouville
René Debons, président de la section employeurs de main d’œuvre FDSEA, fait le point sur l’évolution du cadre de la représentativité professionnelle au sein du conseil des Prud’hommes et en matière d’emploi.
– Quelle est la nouvelle donne ?
«Depuis toujours, la FNSEA est la seule structure reconnue par l’Etat et les pouvoirs publics pour parler emploi et loi sociale. L’évolution est venue des autres syndicats professionnels agricoles qui souhaitaient qu’une place leur soit faite dans les instances décisionnelles.
Pour mesurer le poids des syndicats agricoles chez les employeurs, sous l’égide des commissaires aux comptes, tous les groupements d’employeurs, les services de remplacement, les employeurs individuels,… ont été recensés parmi les adhérents FDSEA. En Aveyron, le chiffre validé au niveau départemental puis national par la Direction générale du travail, reconnait la majorité de la FDSEA. Une reconnaissance également mesurée à l’échelle nationale. La FNSEA reste le seul et l’unique interlocuteur des pouvoirs publics en matière d’emploi.
– Quels sont les enjeux ?
Au conseil des Prud’hommes par exemple, désormais les membres sont nommés et non plus élus. Pour devenir conseiller aux Prud’hommes, il est impératif d’être issu d’une liste sur proposition syndicale selon la règle de parité. En Aveyron, 3 membres seront nommés sur Millau et 5 à Rodez. Les désignations sont en cours.
D’autres chantiers nous attendent, en particulier celui de la révision des conventions collectives. Il en existe 200 en France et la loi exige une réduction. Après enquête sur la situation en France, la FNSEA défend un socle national qui pourrait se décliner en région par des avenants prenant en compte les spécificités locales».
Eva DZ
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