National | Par Didier Bouville
La fédération nationale des producteurs de lait prévient, dans un communiqué du 2 septembre, que « l’embargo russe ne doit pas servir de mauvais prétexte à l’aval de la filière » pour baisser le prix du lait.
« Dans un secteur où l’offre est inférieure à la demande mondiale, un tel embargo doit pouvoir se gérer politiquement et donc économiquement », explique le syndicat, qui craint que l’aval en profite pour tirer le prix à la baisse. « Les entreprises laitières françaises ne manqueront pas de nous expliquer que ce manque à gagner sur le marché russe ne leur permettra pas de conforter leur marge sauf à considérer le prix du lait comme la variable d’ajustement… à la baisse. La distribution française, elle aussi, ne manquera pas de nous expliquer que les tarifs initialement négociés avec les transformateurs devront baisser en 2015 », anticipe la FNPL.
Elle « appelle la filière laitière française à la raison », et demande à l’Europe « la mise en place d’outils de gestion de marchés pérennes ». Selon l’Atla, l’association des transformateurs laitiers français, les risques sont réels. L’embargo russe pèserait sur les cours des produits laitiers et, selon leurs chiffres, la tonne de poudre de lait écrémé se vend actuellement 2 400 euros en France, contre 2 880 début août et celle de beurre 3 260 euros, contre 3 600 euros il y a un mois.
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