National | Par Didier Bouville
(Photo Twitter)
Le 35ème congrès de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem) s’est tenu les 17 et 18 octobre derniers aux Pays Basque (Saint-Jean-Pied-de-Port et Ispoure). Retour sur la table ronde consacrée à «L’agropastoralisme, un modèle à préserver avec une place centrale pour l’homme».
Les élus ont pu entendre, à cette occasion, de nombreux témoignages concernant la prédation du loup et de l’ours. Ils ont adopté une motion sur ce sujet. Intitulée «Pour une juste hiérarchie des priorités entre agropastoralisme et grands prédateurs», cette motion rappelle que «que l’agropastoralisme est une activité économique dont les territoires de montagne ne sauraient se passer».
Les élus de la montagne «réaffirment que prédateurs et pastoralisme sont incompatibles» et «que la concertation est une voie légitime et réaliste pour gérer les populations de grands prédateurs». Ils constatent que le bilan des prédations au terme de la saison d’estive se révèle chaque année «alarmant, provoquant la désespérance des éleveurs et l’exaspération des élus».
Les élus de l’Anem demandent au Gouvernement, de préserver, dans le cadre de la future PAC, le maintien de l’ICHN en zone de montagne, et des DPB (droit au paiement de base) des estives a minima à leur niveau actuel.
La France doit par ailleurs veiller à la poursuite de financements suffisants en provenance de l’Union européenne pour continuer de déployer les moyens de protection des troupeaux, assurer l’indemnisation des prédations, et pour cela mettre à contribution à due proportion les financements en provenance du ministère de la Transition écologique et solidaire. Ils souhaitent également la révision du classement du loup et de l’ours dans la convention de Berne et dans la directive habitats de l’UE.
Les élus veulent enfin que le plafond de retraits de loups soit adapté aux effectifs réels de ce prédateur. Ils proposent également d’abandonner définitivement l’introduction d’ours.
éleveurs+loup+montagne