National | Par Didier Bouville
«Un volet important a été passé sous silence» au cours des Etats généraux de l’alimentation, «celui des charges», a fait remarquer Michel Dantin qui est intervenu lors d’un débat organisé par Agra le 9 janvier pour tirer le bilan des EGA. «Peu de choses ont été dites sur ce sujet».
L’Hexagone « se met des boulets aux pieds » avec des contraintes supérieures à celles des autres pays, dans le domaine des charges sociales, mais aussi au niveau des interdictions phytosanitaires et des installations classées. Mais un aspect positif de ces Etats généraux selon Michel Dantin est «d’avoir remis le produit agricole au centre des débats. Il faut redonner du prestige au produit».
Le député européen a par ailleurs expliqué comment le règlement européen Omnibus allait faciliter la mise en oeuvre des conclusions des Etats généraux de l’alimentation, notamment en donnant plus de pouvoirs aux organisations de producteurs (OP).
Olivier Allain, coordinateur des EGA, s’est étonné du manque de pouvoir des OP et regrette que celles-ci soient organisées par entreprise et non par bassin de production. Michel Dantin défend la même position et conseille d’aller voir ce qui se passe dans les autres pays de l’UE.
Plus globalement, Olivier Allain a insisté sur le rôle bénéfique qu’ont eu tous les débats au sein des ateliers et des interprofessions. «Je suis persuadé qu’il y aura un avant et un après EGA». Dominique Potier, député et président de l’atelier 11, a donné un exemple : «on a acté aux EGA que l’agroécologie est l’agriculture du futur. Quel chemin parcouru !».
éleveurs+alimentation+bovins