Valérie IMBERT, présidente de la section bovins viande FDSEA.
L’Aveyron prépare une action de sensibilisation des consommateurs, jeudi 9 août de 11h à 14h à l’aire d’autoroute de Sévérac le Château, ainsi qu’une campagne d’affichage «N’importons pas l’Agriculture que nous ne voulons pas !». Valérie Imbert, présidente de la section bovins viande FDSEA, compte sur la mobilisation des éleveurs pour ces deux rendez-vous.
Quel est le contexte ?
V. Imbert : «L’Europe est à la veille de signer un accord avec le Mercosur où l’utilisation systématique d’antibiotiques comme activateurs de croissance, d’OGM, de produits phytosanitaires interdits en France et en Europe, depuis longtemps, est monnaie courante. Le tout dans des conditions d’élevage à mille lieues des pratiques des éleveurs français.
De plus, le Mercosur dont le principal producteur, le Brésil, est toujours englué dans une affaire de corruption affaiblissant fortement la fiabilité de son système de contrôle sanitaire.
En France et en Aveyron en particulier, nous défendons un système d’élevage familial à taille humaine, des exploitations qui font vivre tout un tissu économique local. Nos élevages sont de plus spécialisés dans la valorisation de l’herbe. C’est ce message que nous voulons faire passer aux consommateurs et au gouvernement. La France doit peser et obtenir gain de cause pour stopper toutes négociations européennes. L’avenir des éleveurs de races allaitantes du grand Massif Central est en jeu, tout comme la qualité sanitaire de l’alimentation de nos concitoyens.
Quelles seront vos actions ?
V. Imbert : Plutôt que de bloquer, nous avons choisi d’aller à la rencontre des consommateurs, qui pour une large majorité, sont de notre côté. Ils recherchent des produits dont l’origine est connue, avec une traçabilité claire et dont la qualité est garantie et qui rémunèrent les producteurs français. A travers cette dégustation, nous voulons leur dire de défendre aussi l’origine France des produits lorsqu’ils vont au restaurant ou lorsqu’ils inscrivent leurs enfants à la cantine. Nous avons en France, de bons produits, il ne faut pas les pénaliser sinon de quoi sera faite notre alimentation demain ?
Enfin, à travers une campagne d’affichage dans nos communes, nous voulons défendre notre système d’élevage en zone de montagne, notre économie locale et l’avenir de notre territoire».
éleveurs+mercosur+viande