Aveyron | National | Par Didier Bouville

«Défendre le prix du lait de vache» [point de vue]

«Défendre le prix du lait de vache» [point de vue]

Le prix du lait de vache préoccupe les producteurs. Le point de vue de Michaël Chavatte, président de la section bovins lait FDSEA et président de la FRPL Sud-Ouest.

– Quelle stratégie syndicale la FRPL et la section FDSEA vont-elles adopter ?

En région, nous avons décidé de suivre le mot d’ordre de la FNPL, c’est-à-dire de conduire cet été des actions auprès des transformateurs, de la grande distribution et des pouvoirs publics. En Aveyron, nous avons déjà rencontré les élus pour les sensibiliser aux difficultés des éleveurs laitiers. De plus, ce mercredi 22 juillet, avec les bureaux de la FRPL et de la section départementale, nous rencontrerons les responsables de Sodiaal, réunis en séminaire en Aveyron. Nous prévoyons aussi une visite à l’usine de Lactalis.

Vis à vis de la grande distribution, nous avons décidé de participer à des actions départementales transversales, toutes filières confondues. Comme l’annonce la FNSEA, le mouvement syndical se durcira à partir du quatrième trimestre si les négociations n’aboutissent pas.

– Quelles sont vos revendications ?

Aux transformateurs, nous demandons une revalorisation à 330 euros les 1 000 litres pour le troisième trimestre. Ce prix n’est pas réellement rémunérateur mais peut permettre de couvrir momentanément les charges et de passer le cap. La négociation ne va pas être facile car, aujourd’hui, les entreprises annoncent plutôt un prix moyen pour 2015 entre 300 et 310 euros. Aux enseignes, nous demandons de la transparence sur les achats de lait vendu sous marque distributeur ou premier prix. Nous rechercherons bien sûr l’origine de ce lait.

– Quelles inquiétudes pour les éleveurs aveyronnais ?

Les trésoreries sont déjà dans le rouge et la sécheresse actuelle impacte durement les récoltes et menace celles de maïs. Cette situation inquiète grandement les éleveurs, dont la situation économique ne permettra pas de supporter une baisse de production ou des achats de fourrage.

Propos recueillis par Bérangère CAREL

LIre aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 16 juillet 2015.

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