National | Par Didier Bouville
Alors que les actions s’intensifient aux quatre coins de la France, la FNSEA et JA ont rencontré le Président de la République et doivent s’entretenir avec le premier ministre le 17 février. Le point sur ces rencontres nationales avec Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
– Quel a été votre message auprès du Chef de l’état ?
«Une fois de plus, nous lui avons fait part de la situation des agriculteurs, en particulier des éleveurs. Une crise dans laquelle notre agriculture s’enlise et le gouvernement doit en prendre pleinement conscience.
La France doit porter au niveau européen, qu’il faut très rapidement une réaction face aux distorsions de concurrence qui mettent en danger notre agriculture et notre pays. Les mêmes qui ont contribué à bâtir l’Europe sont en train de la détruire à cause de cette concurrence déloyale ! Ce que nous voulons c’est moins de charges et plus de prix ! Nous demandons aussi que le gouvernement ait un œil sur la façon dont les agriculteurs sont traités par les transformateurs et les distributeurs.
– Quelles ont été les pistes avancées ?
Concrètement, l’équivalent d’un CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) va être mis en œuvre pour les exploitations. En plus des compléments aux mesures du plan d’urgence.
François Hollande s’est engagé à s’exprimer devant les agriculteurs avant le Salon à Paris. Nous l’attendons ! Il a aussi porté l’agriculture dans sa discussion avec la chancelière allemande le 7 février.
– La pression syndicale doit-elle continuer ?
Oui et plus que jamais ! Justement toutes les actions qui ont pu être menées ces dernières semaines portent leurs fruits. Elles gagnent même d’autres pays européens. D’ailleurs un conseil des ministres européens de l’agriculture a été provoqué le 15 février.
Ces actions à tous les niveaux et toutes les rencontres que nous avons avec les pouvoirs publics sont nécessaires pour faire avancer les choses.
Quasiment tous les départements de France se préparent à recevoir les distributeurs sur une ferme afin de leur montrer la réalité d’une exploitation. L’Aveyron nous a montré l’exemple !
Et puis nous préparons aussi un questionnaire pour tous les parlementaires qui viendront à notre rencontre sur le SIA, afin qu’ils écrivent leur engagement pour l’agriculture».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 11 février 2016.
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