National | Par Didier Bouville
«Les choses ont bougé», a estimé le 15 février à Bruxelles Stéphane Le Foll, affirmant devant la presse qu’une «dizaine» d’États membres de l’UE (Pologne, Espagne, Italie, Irlande, Belgique…) avaient globalement soutenu ses propositions pour juguler la crise de l’élevage au niveau européen, et précisant que l’Allemagne, quant à elle, était d’accord sur «le constat» fait par la France, mais pas sur les «solutions».
Il a annoncé que le commissaire européen Phil Hogan serait à Paris le 25 février (avant une probable visite au Salon de l’agriculture) pour un entretien avec le premier ministre et lui-même, afin de débattre de solutions concrètes sur lesquelles «on a donc quelques jours pour avancer».
Le ministre français a reconnu qu’aucune mesure immédiate n’avait été prise à ce stade – «et je peux le regretter», a-t-il dit -, expliquant qu’il faut encore « travailler » pour espérer des décisions des Vingt-huit, qui reviendront sur ces questions le 14 mars.
Phil Hogan a d’ailleurs demandé à tous les États membres de lui présenter leurs propositions d’ici le 25 février. Le ministre allemand, Christian Schmidt, a rappelé qu’il était opposé à toute nouvelle mesure de régulation publique, se prononçant pour une nouvelle enveloppe d’aides pour alléger la trésorerie des exploitations et pour une augmentation du plafond autorisé des aides nationales.
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