Aveyron | National | Par Didier Bouville

Congrès FNB de Rodez : entre espoir et inquiétude [point de vue]

Dominique Fayel, président de la FDSEA Aveyron, revient sur les temps forts de ce congrès qu’il a eu la fierté d’accueillir à Rodez.

– Quel bilan tirez-vous de cet événement ?

Ce congrès s’est déroulé dans un climat d’inquiétude, les esprits étant marqués par les difficultés du secteur depuis plusieurs années, et qui se sont intensifiées ces derniers mois. Cependant l’espoir est toujours là et les perspectives d’avenir grâce à de nouveaux débouchés sont bien présentes.

Notre action syndicale a pour objectif essentiel de redonner de la valeur à nos produits. Pour cela plusieurs axes ont été évoqués en groupe de travail : retrouver une place prépondérante dans la restauration collective, via le «manger français» ; fidéliser les consom- mateurs français et européens par nos efforts sur la qualité et par la mise en avant des races à viande ; développer l’export de viande et d’animaux vivants vers le pourtour méditerranéen et l’Asie.

– Quels autres sujets ont été particulièrement approfondis ?

La question du financement de nos exploitations est un vaste chantier sur lequel nous devons nous concentrer, afin d’élaborer des outils bancaires adaptés et performants pour nos structures.

Un autre point, sur lequel nous sommes en train d’avancer significativement, est la mise en œuvre d’une offre d’assurance fourrage. Le syndicalisme restera vigilant quant aux modalités d’évaluation des pertes, à la détermination des franchises et aux conditions d’indemnisation.

Le système des calamités agricoles est fragile dans un contexte budgétaire national tendu, nous devons prendre le train en marche si nous voulons le préserver, notamment en ce qui concerne les pertes de fonds.

– Quel est votre ressenti à la clôture de ce congrès ?

L’absence physique du ministre, retenu par ses obligations de porte-parole du gouvernement, ainsi que l’absence des annonces concrètes sur la réforme de la PMTVA, impatiemment attendues par tous les éleveurs, suscitent l’exaspération générale. Malgré cette déception, nous savons que nous sommes à la veille de connaître les dernières résolutions françaises concernant la réforme de la PAC.

Recueilli par B. CAREL

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 5 février 2015.

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