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La FRPL Sud-Ouest tient à réagir sous la signature de son président Michaël Chavatte, sur le prix du lait proposé par des entreprises.
«Les annonces de prix faites par certaines entreprises pour ce mois de juillet sont irresponsables. Alors que le niveau des trésoreries des exploitations laitières est au plus bas après une année 2015 catastrophique (prix payé moyen annuel dans le Sud-Ouest autour de 306€/1000L déjà insuffisant pour couvrir les charges), ces annonces sonnent comme un coup d’arrêt et beaucoup s’interroge sur l’avenir de leur production.
Entre 2014 et 2015, la filière lait du Sud-Ouest a perdu un tiers de plus de producteurs par rapport à une année normale, aussi nous nous interrogeons quant à la stratégie des entreprises avec de pareilles annonces ! La politique d’alignement perpétuel sur les prix les plus bas n’a pas de sens et est destructrice de valeur pour tout le monde.
Ceci est d’autant plus inacceptable que la France a mis en place une politique de contractualisation dont l’objectif est d’avoir une gestion des volumes en cohérence avec les besoins des usines et leurs débouchés.
« Double peine »
Aussi les producteurs français ne peuvent pas accepter d’être mis en concurrence sur les prix avec les autres pays européens, voire mondiaux, qui ne sont pas dans cette logique et n’ont pas non plus la même variété de produits ! Les producteurs français ne peuvent subir une double peine (volume et prix).
Aujourd’hui plus que jamais, les industriels laitiers doivent réagir et cesser de se cacher derrière le dogme de la compétitivité s’ils veulent préserver une production laitière française de qualité qui leur permet de rayonner internationalement.
La FRPL, avec la FNPL, a travaillé pour accompagner les producteurs dans cette période de crise, mais aussi pour faire avancer la filière. Elle a proposé des actions afin de maintenir et répartir la valeur (la charte laitière ayant été signée par la quasi totalité des distributeurs), travailler l’étiquetage des produits, et plus largement défendu une gestion de crise au niveau de l’Union Européenne. Aujourd’hui les industriels doivent prendre leurs responsabilités et rémunérer les producteurs à un «juste prix».
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