National | Par Didier Bouville
À l’occasion d’une réunion du groupe national loup le 8 juin, l’Office national de la biodiversité (OFB) a confirmé la présence en France de 580 loups. Alors que l’effectif était de 530 individus en 2019, le canidé montre donc une nouvelle croissance importante, au-delà du seuil de viabilité du Plan national d’action, défini à 500 loups par les chercheurs du Muséum d’histoire naturelle (MNHN).
Ces nouvelles données ont conduit les autorités à supprimer le délai de deux jours qui était auparavant nécessaire pour débloquer les deux seuils de 2 % autorisés au-delà du plafond de 17% de prélèvement de loups. Entre cette concession et l’annonce d’une étude sur les élevages les plus prédatés, les éleveurs reconnaissent «quelques avancées». Mais les nouveaux chiffres justifient selon eux des mesures renforcées.
«Ce que le Caf loup porte, au nom des éleveurs, c’est d’avoir le droit de défendre son troupeau et son travail, toute l’année, sur tous les territoires et en toute sécurité, y compris dans les parcs nationaux et les réserves naturelles», rappelle le Caf Loup dans un communiqué, au nom des syndicats et associations de producteurs.
«On ne doit rien s’interdire, c’est l’efficacité que nous visons avant tout», confirme Claude Font, référent loup au sein de la FNO. Pour lui, entre les indemnisations, les zones de non-protégeabilité ou les chiens de troupeaux, «plein de dossiers ne vont toujours pas assez vite et restent illisibles pour les éleveurs.»
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