Aveyron | Par La rédaction

UNOTEC : Un suivi technique de + en + nécessaire

UNOTEC tenait son assemblée générale mercredi 29 mars au Vibal. Contrôle de performances, appui technique, partenariat avec Ovi-Test, recherche & développement, l’association accompagne près de 700 éleveurs via ses 40 conseillers spécialisés ovins lait et viande.

En Aveyron, plus d’un éleveur ovin lait sur 2 sollicite UNOTEC pour le suivi de son troupeau, soit un cheptel de 300 000 brebis. Son président, Frédérik Lacombe, a annoncé une activité en progression de 6% : «Nous avons conforté nos activités habituelles, pour le contrôle de performances en lait et viande ainsi que l’appui technique. Et nous avons aussi accueilli 7 nouveaux éleveurs», a-t-il confirmé. Le service informatique d’UNOTEC se développe également avec 420 éleveurs utilisant le logiciel Venus pour le suivi des élevages.

Le nombre d’élevages en contrôle laitier est stable (155 sélectionneurs en contrôle laitier officiel et 411 élevages en contrôle laitier simplifié, 46 élevages en suivi technique et 30 élevages en identification). A UNOTEC, 77% des élevages ont un suivi technique, qu’il s’agisse de plans d’alimentation, avec suivi spécifique ou non, de suivis sol et fourrage, de qualité du lait, de suivis règlementaires. Les études technico-économiques permettent de réaliser un bilan global jusqu’au calcul de la marge brute atelier. Des éléments précieux notamment dans les projets de création d’ateliers dont la dynamique se maintient.

Accompagner la durabilité

Les trois quarts des près de 700 éleveurs bénéficient d’un appui technique, dont les deux tiers ont un plan d’alimentation. Le coût alimentaire élevé en 2022 tant sur les fourrages que sur les concentrés, et parfois le manque de disponibilité ont poussé les éleveurs à affiner avec leur technicien, leur plan alimentation. «Pour limiter les effets de la sécheresse, les techniciens ont travaillé avec nos adhérents pour avoir une bonne gestion des brebis improductives (à travers le recours aux échographies de contrôle) et pour l’optimisation de l’alimentation des animaux en lien avec les stocks», a détaillé Frédérik Lacombe, qui aborde aussi le conseil et l’appui technique à plus long terme : «les changements climatiques extrêmes vont devenir de plus en plus fréquents et aléatoires, les éleveurs vont devoir gérer ce risque et nous les accompagner». Et le responsable technique d’UNOTEC, Laurent Laval, de préciser que «les équipes de conseillers se sont formées sur la durabilité des élevages». «Nous apportons un conseil plus précis, plus pointu sur l’agronomie notamment. Dans ce contexte perturbé et fluctuant, l’accompagnement technique prend tout son sens», ajoute-t-il. UNOTEC s’est aussi engagé dans l’accompagnement de ses éleveurs ovins lait sur l’outil Cap2er qui leur permet d’évaluer l’empreinte environnementale de leur élevage et d’identifier des marges de progrès. 8 techniciens spécialisés agro se sont formés aux outils d’évaluation, des diagnostics ont été réalisés, suivis de plans d’actions dans l’objectif de réduire de 12% les émissions de CO2 des exploitations concernées en 5 ans. Cette démarche s’inscrit dans le projet européen Greensheep. Parallèlement, en lien avec les Chambres d’agriculture, des conseils seront prochainement proposés aux éleveurs pour adapter leurs bâtiments aux fortes températures, dans le cadre du projet Batcool. Enfin, UNOTEC s’est investie dans le projet Cap protéine qui a permis de recenser les pratiques favorables à une meilleure autonomie des élevages ruminants. Plusieurs adhérents témoignent ainsi de leurs pratiques : baisse de chargement, part de légumineuses dans l’assolement, optimisation du pâturage, séchage en grange…
Développer la technicité de son conseil est une priorité chez UNOTEC, qu’elle décline en participant à de nombreux projets de recherche & développement. Ainsi Respol démarré en 2022 et initié par l’Institut de l’élevage pour 4 ans, accompagne les éleveurs de brebis laitières dans la reconception de leur système de production, en réduisant l’utilisation de traitements hormonaux facilitant la reproduction. De même, les premiers résultats de l’étude sur le photopériodisme en production AB (110 élevages suivis) montrent qu’il serait possible d’améliorer les mises bas des agnelles en contre saison.

Développer la technicité

Pour l’année à venir, UNOTEC se veut plus que jamais à l’écoute de ses adhérents : «dans un contexte d’inflation, de pénurie des stocks, de décapitalisation, c’est le moment de renforcer la relation de proximité avec nos adhérents», a encouragé Frédérik Lacombe. «Il est encore plus important de faire le bilan technico-économique de nos élevages. Pour trouver des résiliences et prendre les bonnes décisions, il faut bien connaître ses chiffres et UNOTEC veut être aux côtés de ses adhérents pour les y aider», a poursuivi le président. «UNOTEC reste engagée à soutenir ses adhérents, à renforcer ses moyens et à accueillir de nouveaux collaborateurs», a-t-il conclu, précisant qu’un chantier était en cours pour «travailler mieux, conserver et accroître la compétence des équipes, la convivialité et la confiance des adhérents».

Eva DZ

 unotec+ovins 

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