Aveyron | Par eva dz
La Prim’Holstein, il y en a toujours eu chez les Domergue à Almont les Junies. «Pour moi c’était une évidence de continuer avec cette race», sourit Thierry, éleveur depuis plus de 30 ans. Il a repris le flambeau familial au début des années 90.
Et a, au fil de sa carrière, apporté sa touche, notamment en matière de génétique. «La sélection m’a toujours intéressé», explique l’éleveur, installé sur 40 ha de SAU avec 40 vaches Prim’Holstein. Sa priorité fut pour les mamelles et la morphologie. «Mon bâtiment est en aire paillée, je n’ai pas la place de l’aménager en logettes, du coup il faut faire très attention aux membres et à la santé des mamelles», avance l’éleveur. «Il faut du temps pour avoir des résultats, il faut savoir rester sur ses orientations mais grâce à l’appui de mon technicien, je suis content du travail réalisé», poursuit-il. Depuis quelques années, Thierry apporte également une attention particulière aux index cellules et fertilité. «Deux critères qui comptent dans la valorisation du lait et dans la valorisation du troupeau et qui sont souvent les causes de la réforme d’animaux. Mon objectif est de privilégier les animaux productifs». D’ailleurs en la matière, Thierry affiche une bonne moyenne de production à 8 000 litres par vache en moyenne (il a même atteint 9 000 litres dans sa carrière).
Installé seul sur son exploitation, l’éleveur d’Almont les Junies peut compter sur l’appui d’un salarié qu’il emploie au sein d’un GE local avec 5 autres exploitants. «Il travaille chez moi environ 2 jours par mois. Ça me permet de me libérer du temps pour les congés mais aussi pour l’association Prim’Holstein Aveyron». En effet, depuis ses débuts dans le métier, Thierry a adhéré à l’association départementale. Membre du bureau depuis plus de 25 ans, il vient d’en quitter la présidence après 6 ans à la tête. «C’est la génétique qui m’a motivé à m’impliquer à Prim’Holstein Aveyron, pour échanger avec d’autres éleveurs, bénéficier de conseils… Clairement, m’impliquer à l’association m’a permis de rencontrer beaucoup de monde en Aveyron mais aussi à l’échelle régionale et du Massif central dans le cadre des réunions de préparation au Sommet de l’élevage», raconte l’éleveur.
Et même si participer à des concours demande du temps de préparation, Thierry aime les ambiances autour du ring ! «Je privilégie les rendez-vous locaux comme le départemental à Baraqueville, le concours régional et je suis allé aussi quelques fois au Sommet de l’élevage mais ce n’est pas un objectif en soi pour moi. Ce que j’aime surtout c’est la convivialité de ces rencontres, de pouvoir sortir aussi un peu de chez soi, pouvoir se comparer à d’autres, voir où on en est… Chez soi il semble qu’on est toujours le meilleur !». D’ailleurs ces événements lui ont permis de s’améliorer. Les récompenses qu’il a obtenues au fil des années le montrent : 1er prix de section à Baraqueville et au Sommet de l’élevage et surtout prix de championne adulte, meilleure mamelle adulte et réserve championne à Baraqueville. Tout comme les deux vaches et deux génisses qu’il présente par exemple au départemental cette année à Baraqueville sont une illustration de son travail de sélection sur les mamelles et la morphologie. «Encore une fois, les podiums ne sont pas un objectif mais les récompenses font toujours plaisir !», résume l’éleveur. «Baraqueville est devenu un grand rendez-vous pour Prim’Holstein Aveyron. Le concours est ouvert à tous et accueille des nouveaux venus chaque année avec beaucoup de bienveillance. C’est une belle dynamique pour susciter des vocations aussi chez les jeunes meneurs de génissons !».
Eva DZ
