Mot-clé : Lait

Par Eva DZ

Lait : l’interprofession bloquée, le président du Cniel annule le conseil d’administration

Dans une lettre du 10 décembre, le président du Cniel Pascal Le Brun informe les administrateurs de l’interprofession laitière de sa décision d’annuler la réunion du conseil d’administration prévue le 17 décembre et appelle les élus «à prendre la mesure de cette décision» dans un contexte de blocage «qui paralyse les travaux interprofessionnels». «Nous devons impérativement reprendre la dynamique interprofessionnelle pour avancer sur les chantiers qui fondent notre socle commun», affirme Pascal Le Brun. Le conseil d’administration devait notamment adopter le budget de l’interprofession pour l’année 2025.

Dans l’attente de la prochaine réunion qui doit se tenir le 8 janvier, un «budget provisoire» sera établi, identique au budget rectificatif voté en septembre (à l’exception du budget dédié à l’organisation du Sommet de la Fil). Autre sujet à l’ordre du jour : «l’avancée des dix chantiers prioritaires» du Cniel, dont l’actualisation de la démarche France Terre de lait (RSE). Le 3 décembre, le collège des producteurs a suspendu ses travaux au sein du Cniel face au refus des laiteries privées de valider la publication d’un nouvel indicateur Ipampa. Malgré trois tentatives, le président du Cniel n’est pas parvenu à rétablir le dialogue, explique-t-il.


Par Eva DZ

Lait : les privés appelés à la «responsabilité» par les trois autres collèges du Cniel

Dans un communiqué commun du 5 décembre, la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), la Coopération laitière et le collège de la distribution (FCA, FCD) du Cniel appellent les laiteries privées à la «responsabilité» et dénoncent des pratiques «qui compromettent gravement le bon fonctionnement de la filière en s’opposant aux intérêts collectifs». Le 4 décembre, le collège des producteurs a décidé de «suspendre» tous ses travaux au sein de l’interprofession laitière en réponse au refus par le collège des industriels privés (Fnil) de publier un nouvel indicateur Ipampa. Selon les cosignataires du communiqué, les démarches de «progrès» engagées par le nouveau bureau «sont entravé[e]s par le refus des industriels privés de publier des indicateurs et indices essentiels aux négociations commerciales entre les OP, les coopératives (…), les industriels et les distributeurs». Contacté par Agra Presse, le président du collège des coopérateurs, Luc Verhaeghe, appelle à l’apaisement et invite les différents collèges à revenir autour de la table pour «trouver le meilleur compromis dans l’intérêt de toute la filière». «Nous avons pris un engagement qui est de trouver une solution pour apporter plus de réactivité aux coûts de production. Il est important de reprendre les travaux», déclare-t-il.


Par Eva DZ

Lait : le collège des producteurs «suspend ses travaux» au sein de l’interprofession

Le collège des producteurs «suspend tous ses travaux» au sein du Cniel (interprofession laitière) «tant qu’il n’y aura pas d’avancée sur la publication de l’indicateur Ipampa» (coût de production agricole), a expliqué son président Yohann Barbe (FNPL), le 4 décembre. Les laiteries privées (Fnil) s’opposent à la publication par le Cniel d’un indicateur actualisé. «Le bureau du Cniel s’est mis d’accord en juin pour faire évoluer cet indicateur et a passé commande auprès de l’Idele [institut de l’élevage, ndlr] pour créer un indicateur qui prenne en compte toutes nos charges», indique Yohann Barbe. Cependant, le collège des industriels privés considère qu’il ne s’agit pas d’un indicateur interprofessionnel et que «la prétendue validation sortie de ce bureau n’a pas de portée», explique le président-directeur général de la Fnil, François-Xavier Huard.

Dans l’attente d’une «réouverture globale du sujet du prix de revient», la Fnil demande que le nouvel Ipampa, dont elle conteste la méthodologie, soit uniquement publié par l’Idele. «C’est impensable à l’heure des négociations commerciales», affirme Yohann Barbe. Contacté, le collège des coopératives laitières n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. Par ailleurs, le dossier de l’indicateur beurre-poudre, sur lequel le Cniel butte depuis plus d’un an, est toujours bloqué. 


Par Eva DZ

Lait de montagne : Carrefour s’engage auprès de trois coopératives sur 25 Ml

Le distributeur Carrefour a renouvelé un accord «quadripartite» portant sur 25 millions de litres (Ml) par an pendant trois ans avec trois coopératives laitières de zone de montagne (Massif central) pour du lait UHT vendu sous marque de distributeur, annonce un communiqué du 27 novembre. Les trois partenaires du distributeur sont Coopal (collecte), Société laitière des volcans d’Auvergne (transformation, filiale de Terra Lacta) et Orlait (commercialisation). Coopal rassemble 250 producteurs des départements de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de la Creuse et de la Corrèze. Tandis que SLVA est «spécialisée dans la production du lait UHT conditionné en briques et en bouteilles, principalement à marques de distributeurs», explique le communiqué. Elle emploie 110 salariés.

Son site industriel est à Theix, dans le Puy-de-Dôme. Carrefour revendique «plus de 40% de lait contractualisé» avec les producteurs en lait de montagne. «Cet accord quadripartite date de 2019 et nous avons souhaité réaffirmer notre soutien aux exploitations situées en zone de montagne en nous engageant à nouveau pour trois ans», déclare Marc Delage, directeur des achats pour les produits vendus en libre-service sous marque Carrefour.


Aveyron | Par Eva DZ

Le 28 novembre, journée technique sur les énergies avec Prim’Holstein Aveyron

L’association Prim’Holstein Aveyron organise sa traditionnelle journée technique ouverte à tous les éleveurs, jeudi 28 novembre à Colombiès. Cette 17ème édition portera sur les énergies renouvelables et la possibilité pour les éleveurs de trouver des alternatives à la hausse du coût de l’énergie. La journée technique organisée chaque année par Prim’Holstein Aveyron et ouverte à tous les éleveurs est toujours très bien suivie. Chaque année, la journée technique organisée par…


Par Eva DZ

Lait : Leclerc signe 290 Ml en contrats tripartites et élargit à l’ultra-frais

Le distributeur E. Leclerc annonce, dans un communiqué le 21 novembre, avoir contractualisé un total de 290 millions de litres (Ml) de lait en contrats tripartites pour les produits vendus sous marques de distributeur (Eco+, Marque repère, Délisse). Après un premier accord sur le prix du lait en 2021, l’enseigne renouvelle ses contrats pour trois ans avec plusieurs transformateurs et organisations de producteurs*, sur 230 millions de litres de lait. «Ces volumes concernent 100% du lait UHT conventionnel commercialisé par l’enseigne sous les marques Marque repère et Eco+», précise le communiqué. En outre, Leclerc signe son premier contrat tripartite sur les produits laitiers ultra-frais avec Novandie (Andros) et l’organisation de producteurs APLBC. Ce contrat porte sur 60 Ml par an pour une durée de «quatre ans et demi». Ils seront «utilisés principalement pour la fabrication de yaourts Délisse de Marque repère», indique E. Leclerc.

Selon le panéliste Kantar, les 734 magasins et 731 «drives», propriété des près de 600 patrons adhérents au «mouvement» E. Leclerc, représentent 24,1% du marché français de la grande distribution.
*Lactalis, Orlait, LSDH, Unell, OPLB, Unicoolait, Ucanel, Sodiaal, Lact’union, Terra Lacta, APLBC 


Par Eva DZ

Siqo : les ODG pourront intégrer des innovations aux cahiers des charges à titre expérimental

Le comité national des AOP laitières, agroalimentaires et forestières, réuni les 20 et 21 novembre, a adopté une directive permettant «d’introduire un dispositif d’évaluation des innovations (DEI) dans les cahiers des charges», informe un communiqué de l’Inao (institut national de l’origine et de la qualité). Cette directive s’inspire de celle précédemment adoptée par le secteur viticole. «Ce dispositif constitue un nouvel outil à disposition des ODG (organismes de défense et de gestion, NDLR), à côté des modifications des cahiers des charges et des expérimentations qui peuvent être menées hors cahier des charges», explique le communiqué. «Ce dispositif permettra aux ODG de tester des innovations répondant à des enjeux contemporains», précise à Agra Presse, la responsable du pôle «produits agricoles et agroalimentaires» de l’Inao, Alexandra Ognov.

Parmi ces enjeux, l’Inao cite «l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets», «la préservation de la biodiversité» ou encore «le bien-être animal». Les sujets du «renouvellement des actifs» et de la «transmission des savoir-faire» pourront également être explorés. Sans oublier celui de la «qualité sanitaire des produits».


Par La rédaction

Lait/vétérinaires : le Cniel se rapproche d’une école véto pour promouvoir la rurale

Le Cniel (interprofession laitière) a signé une convention de partenariat avec l’école nationale vétérinaire de Toulouse, annonce un communiqué du 19 novembre. Ce partenariat comprend la mise à disposition de la plateforme pédagogique du Cniel «élevage laitier-visite guidée». D’autres écoles vétérinaires devraient suivre dans les mois qui viennent. Des annonces sont attendues au Salon international de l’agriculture. L’école de Toulouse est la première école vétérinaire à établir un partenariat avec le Cniel. Déjà proposée dans l’enseignement agricole, la plateforme «offre une visite interactive précise et technique d’une ferme laitière et permet de comprendre son quotidien», indique le communiqué. «Les participants ont accès à des vidéos tournées au sein de la ferme avec l’éleveur et son vétérinaire, ainsi qu’à la documentation de l’exploitation, mise à disposition par l’éleveur», est-il précisé. La mise à disposition de la plateforme pour les étudiants vétérinaires va «permettre de promouvoir au sein de l’enseignement vétérinaire la production laitière et le métier de vétérinaire en milieu rural», explique le président du Cniel Pascal Le Brun, dans le communiqué.


Par Eva DZ

Prix du lait : Lactalis et l’Unell trouvent un accord pour 2025 avec une prime de durabilité

À l’issue d’une négociation, Lactalis et sa principale association d’organisations de producteurs Unell ont convenu d’une revalorisation de 10 euros/1000 litres du prix de revient agricole (PRA) dans leur formule de prix et d’une prime de RSE de 4€/1000l pour l’année 2025, annonce un communiqué commun du 15 novembre. Les deux parties avaient trouvé un accord sur la formule de prix lors d’une médiation en avril. La revalorisation de la matière première agricole (+10€/1000l) dans la composante PGC (produits de grande consommation) France de la formule de prix intervient «en amont des prochaines négociations commerciales avec la grande distribution», précise le communiqué.

Le PRA a été défini à 477€/1000l par l’Unell et Lactalis, en dessous de l’indicateur publié par le Cniel en septembre (485€/1000l). À noter que celui-ci porte sur l’année 2023. Le communiqué rappelle qu’une hausse de 20,4€/1000l sur la MPA avait déjà été appliquée en 2024 par rapport à 2023. Pour la première fois, une prime RSE de 4€/1000l «vise à encourager les progrès réalisés en matière de bien-être animal et de réduction de leur empreinte environnementale» sur la base de leur résultat au diagnostic Cap’2ER. «Cet accord permettra à Lactalis France d’entrer au plus tôt en négociations commerciales au niveau national avec la grande distribution», explique le communiqué.


National | Par La rédaction

Le monde du lait à l’épreuve du climat

La hausse des températures a de réelles conséquences sur la santé des vaches. Elle pourrait aussi, à l’avenir, peser sur la sécurité sanitaire du lait lui-même, a mis en exergue le Sommet mondial du lait à Paris. © fabrikasimf/freepik Si l’élevage est un contributeur important aux émissions de gaz à effet de serre, les animaux sont aussi les premiers à souffrir des conséquences du changement climatique, ont souligné les experts…