Mot-clé : Lait

Par Agra

Lait : de 21,9 % à 42,7 % de taxes chinoises sur certains produits laitiers européens

La Chine a décidé d’appliquer à partir du 23 décembre des droits de douane provisoires sur certains produits laitiers européens, qui s’échelonneront de 21,9 % à 42,7 %. Ces droits ont été décidés dans le cadre d’une enquête antisubventions de Pékin qui doit se terminer le 21 février, date à laquelle cette mesure pourrait devenir définitive. Ils concernent toute une série de produits, notamment les fromages frais et transformés, les fromages bleus, ainsi que certains laits et crèmes, qui bénéficieraient selon Pékin de subventions faisant subir un préjudice substantiel aux concurrents chinois. L’UE rejette les conclusions de cette enquête. « Notre analyse est que cette enquête est basée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées », a déclaré à la presse Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne. L’annonce de ces droits, faite le 22 décembre par le ministère du Commerce chinois, est une demi-surprise. Elle était redoutée par François-Xavier Huard, p.-d.g. de la Fnil (industriels) et vice-président du Cniel (interprofession), qui avait participé au voyage d’État du président Macron début décembre.

L’interprofession laitière française a réagi dès l’annonce de droits de douane chinois sur les produits laitiers européens. « Nous renouvelons notre confiance dans l’action des autorités françaises et européennes afin de parvenir à infléchir la position chinoise et ainsi à préserver des relations commerciales équilibrées », indique le Cniel, ne perdant pas espoir de voir les Chinois revenir sur leur position. Les droits de douanes de 21,9 % à 42,7 % à partir du 23 décembre sont provisoires, s’appliquant jusqu’au 21 février, date de la fin de l’enquête anti-subventions. Mais ils pourraient devenir définitifs après cette date. Ces nouveaux droits de douane viennent s’ajouter aux 15 % déjà appliqués par Pékin pour les produits laitiers européens. « Cette décision risque d’affecter l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la transformation, fragilisant durablement l’équilibre économique du secteur », souligne le Cniel. Pour rappel, 50 000 t de crème française sont exportées vers la Chine chaque année, sans doute réduites à néant après l’application de droits prohibitifs. L’annonce se fait dans un climat compliqué pour la filière qui voit plusieurs destinations d’exportation se restreindre, à l’image des États-Unis ou de l’Algérie.


Par Agra

Lait bio : la consommation de crème et d’ultra-frais bio repart à la hausse

Les ventes en volume de produits laitiers biologiques évoluent de façon contrastée en grandes surfaces, selon les dernières données disponibles de Circana, présentées par le Cniel (interprofession) le 18 décembre. «La consommation de produits laitiers bio semble avoir enfin atteint son plancher, et les signaux positifs se multiplient», explique Corentin Puvilland, économiste Cniel. «La stabilisation définitive se fait encore attendre dans trois catégories». Lait liquide (-3,3 % en 2025 vs 2024), beurre (-5,1 %) et fromage (-3 %) sont toujours orientés à la baisse depuis le recul entamé début 2021, mais le rythme ralentit depuis 2024. La crème (+0,8 %) et l’ultra-frais (+2,5 %) sont en progression depuis 2025, après plusieurs années de baisse. Les hausses sont particulièrement fortes pour le mois de novembre, comparé à novembre 2024 : +2,5 % pour la crème et +5,3 % pour le beurre.

Autre signe positif : la reprise des fabrications de produits laitiers qui sont en hausse de 6 % sur les six derniers mois de 2025 par rapport à 2024. Pour l’avenir, «les fabrications devraient continuer d’augmenter» pour faire face à une demande qui redémarre. Mais il y a un risque de manquer de lait bio à cause des cessations d’activité d’éleveurs qui atteignent un niveau record.

Source Agra


Par Agra

Lait : accord entre Unell et Lactalis à 500 €/1 000 l pour 2025, +7 % vs 2024

L’Unell (association d’OP) et Lactalis France ont annoncé s’être accordés sur un prix du lait pour le mois de décembre, en moyenne nationale, à 440 €/1 000 l (38 de TB et 32 de TP). «Le prix moyen du lait conventionnel avoisinera ainsi, sur l’ensemble de l’année 2025, les 500 €/1 000 l toutes primes et qualités confondues, en progression de 7 %, soit 31 €, par rapport à 2024», indiquent l’Unell et Lactalis France. Les deux partenaires ont échangé aussi sur «l’évolution du prix du lait pour les PGC France (produits grande consommation) – incluant le prix de revient agricole pour l’année 2026», s’accordant sur «un prix stable sur la matière agricole». «L’esprit de la Loi Egalim, c’est la préservation de la matière première agricole (MPA) à tous les stades de la chaîne de valeur et sur toutes les gammes – y compris les MDD – c’est à cette condition que nous préserverons la juste rémunération de nos producteurs», déclare Yohann Serreau, président de l’Unell. Fabien Choiseau, directeur approvisionnement lait de Lactalis France souligne que «la stabilité du prix du lait pour les PGC France pour 2026, malgré le contexte de négociations exigeant, illustre notre engagement à maintenir leur juste valorisation».

Source Agra


National | Par La rédaction

Prix du lait de vache : pour la FNPL, «le hold-up a assez duré !»

Réunie en huis clos à Saint-Malo au démarrage de ses Assises, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a fait le constat d’un manque à gagner pour les producteurs de 46 euros/1000 litres sur le beurre depuis 2023. Le président, Yohann Barbe, a dénoncé un «hold-up». Pour le prix du lait en 2026, la FNPL a affirmé que «les producteurs de lait ne tolèreront aucune baisse et exigent même…


Europe | Par Actuagri

La viande bovine en Allemagne, un sous-produit de l’élevage laitier

L’an passé, l’Allemagne a produit 1,01 million de tonnes équivalent carcasses (Mtéc) de viande bovine essentiellement issue de son troupeau laitier. Le pays est déficitaire en viande. La production de jeunes bovins (JB) n’est pas rentable.  L’Institut de l’élevage (Idele) a récemment publié un dossier très instructif dédié à la production de viande bovine en Allemagne. En 2024, le pays en produisait 1,01 Mtéc dont 463 000 téc issues de jeunes…


Par Agra

Lait : Besnier assigné en référé pour non-publication des comptes de Lactalis

Emmanuel Besnier, représentant légal de la SAS BSA, maison mère de Lactalis, a été assigné en référé, le 25 novembre devant le tribunal des affaires économiques de Paris par Alexandre et Maxime Renahy, rapporte leur avocat Renaud Portejoie. Ils demandent qu’Emmanuel Besnier dépose et publie les comptes consolidés et les « procès-verbaux de chacune des décisions de l’assemblée générale », selon le document consulté par Agra Presse, sous astreinte de 20 000 euros par document et par jour de retard. Ces demandes couvrent les exercices 2020 à 2024. L’audience est fixée au 11 février 2026. Le but de l’action en justice est de pouvoir vérifier que la minoration des bénéfices, pour laquelle Lactalis a bénéficié d’un règlement d’ensemble fin 2024 contre le paiement de 475 millions d’euros au fisc, s’est bien concrétisée par le versement aux salariés de primes de participation réduites. Lactalis précise que « les comptes sociaux sont publiés auprès du tribunal des affaires économiques de Paris » et que les deux sociétés internationales concernées par le règlement d’ensemble « ne sont en aucun cas concernées par le dispositif de participation aux résultats des salariés. »

Lait : 500 salariés attaquent Lactalis pour obtenir leurs primes

Selon Me Renaud Portejoie, représentant « plus de 500 salariés » de Lactalis, une action en justice est enclenchée, depuis le 20 novembre, contre le géant laitier pour obtenir le versement de primes de participation « indûment réduites ». Ces salariés se sont constitués partie civile dans l’enquête menée actuellement par le Parquet national financier sur des faits de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale contre la SAS BSA, société mère de Lactalis. Ils s’estiment victimes de fraude fiscale puisque la participation qui leur a été versée a été calculée sur la base de bénéfices minorés par Lactalis. La société a déjà réglé au fisc 475 millions d’euros fin 2024 pour éviter des poursuites sur ce dossier. Les salariés déposent aussi plainte contre X pour escroquerie. Il est reproché à la SAS BSA de ne pas avoir publié ses comptes consolidés, ce qui « interdit tout recours des salariés en remboursement des primes de participation spoliées », selon le courrier de l’avocat qu’Agra Presse a pu consulter. Contactée, la communication de Lactalis indique que « les comptes sociaux sont publiés auprès du tribunal des affaires économiques de Paris» et que «le règlement d’ensemble conclu avec l’administration fiscale fin 2024 a permis de mettre un terme à un différend d’interprétation portant sur l’imposition de deux sociétés internationales, lesquelles ne sont en aucun cas concernées par le dispositif de participation aux résultats des salariés. »


Par La rédaction

Traite : Innovation et technicité au service de la qualité

En ovin, en bovin comme en caprin, la filière laitière est porteuse. Collecte, prix du lait, consommation, les chiffres se maintiennent. De quoi encourager les dernières innovations technologiques au service de la qualité et de la performance des élevages laitiers aveyronnais.


Par Agra

Lait : pour enrayer la décapitalisation, le CGAAER souligne l’importance de la Pac

Dans un rapport publié le 3 novembre sur la baisse continue du cheptel laitier et ses conséquences, le CGAAER (ministère de l’Agriculture) souligne, pour l’enrayer « la nécessité de maintenir un bon niveau d’aides dans la future programmation de la politique agricole commune. » Autres préconisations : recourir davantage au salariat pour soutenir les éleveurs, former les salariés, renforcer l’accompagnement financier des laiteries et « mieux valoriser auprès du public le métier de producteur de lait et les atouts de la filière ». Le CGAAER invite les conseils régionaux et les interprofessions à impulser « une réflexion stratégique territoriale des acteurs économiques sur la production de demain. » Il faut aussi analyser les soutiens publics aux projets d’abattoirs sous l’angle de la viabilité des outils sachant que la France est en surcapacité pour ces outils. Selon les auteurs du rapport, la décapitation est liée aux départs massifs d’éleveurs à la retraite et à la faible attractivité du métier à cause d’une rémunération modeste vu le travail demandé et le capital investi.


Par Actuagri

La collecte laitière en croissance

La production laitière se développe de nouveau dans les grands bassins exportateurs mondiaux, en particulier en Nouvelle-Zélande (+1,9 % sur douze mois) et aux Etats-Unis (+1,4 %) et depuis peu y compris au sein de l’Union Européenne (+0,3 %), relève le dernier bulletin de conjoncture du CNIEL. En France, la collecte, globalement stable depuis le début de l’année 2025, s’est sensiblement redressée au cours des dernières semaines. « Depuis le début du mois d’aout, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4 % par rapport aux semaines équivalentes de 2024 », explique Benoit Rouyer, directeur Economie et Territoires de l’interprofession. Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record sur le mois d’août 2025 à 477€ les 1 000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’aout 2024, ce qui représente +7 % en un an. Les prix des produits laitiers industriels sont en baisse, avec des niveaux de valorisation très différents. Le prix du beurre reste élevé malgré un recul de 1 000€ la tonne en l’espace d’un mois et demi, le prix de la poudre de lait écrémé reste bas à moins de 2 100€ la tonne.


Par Agra

Lait : reprise de la collecte en août, prix du beurre et de la poudre maigre en recul

La production de lait en France s’est redressée en août. «Depuis le début du mois d’août, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4% comparativement aux semaines équivalentes de 2024», note le Cniel dans sa note de conjoncture publiée le 23 octobre.

Depuis le début de l’année, le collecte est stable en France. Cette reprise récente est à l’image de ce qui se passe dans les grands bassins laitiers exportateurs, Etats-Unis, UE et Nouvelle-Zélande), qui sont tous orientés à la hausse depuis le début de l’année 2025. En dépit de cette abondance de lait qui pourrait déboucher sur une baisse des cours, les prix en France sont toujours à la hausse selon les relevés de FranceAgriMer. Le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record en août 2025 à 477 €/1000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’août 2024 (+7% en l’espace d’un an). Le coût de production du lait illustré par l’indice Ipampa lait de vache de l’Institut de l’élevage est en recul de 1% par rapport à août 2024, mais en hausse de 21% depuis 2020. Selon les données de FranceAgriMer, le beurre industriel est en fort recul de 1000 €/tonne en un mois et demi et le prix de la poudre de lait écrémé s’avère particulièrement bas, à moins de 2100 € la tonne.

Source Agra