National | Par Didier Bouville
Selon de vastes travaux réalisés par l’Inra, les sols français occupés par des grandes cultures pourraient stocker 5,2 pour 1000 de CO2 en plus chaque année si certaines pratiques comme «l’agroforesterie intraparcellaire», «l’extension des cultures intermédiaires» et «l’allongement des prairies temporaires» étaient mises en place massivement.
Cette étude a été commandée par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de l’initiative 4 pour 1000 (lancée lors de la Cop 21 pour améliorer le stockage de carbone dans les sols mondiaux et atténuer le réchauffement climatique).
Selon les chercheurs, le développement de pratiques agricoles améliorant la capacité de stockage des sols permettrait, tous sols confondus, d’augmenter chaque année de 5,8 Mt (1,9 pour 1000) le CO2 stocké par les sols français. «C’est un effort essentiel, même si pas suffisant, pour atteindre les objectifs de neutralité carbone», indique Philippe Mauguin, le président de l’Inra. Cela aura toutefois «un coût pour l’agriculteur», précise l’organisme, qui appelle donc à la mise en place d’une «politique incitative».
L’institut de recherche insiste par ailleurs sur la nécessité de préserver les espaces ayant déjà de hauts niveaux de stockage de carbone (prairies, forêts, etc.) pour atteindre ces objectifs. Ce document devrait être remis au ministère de l’Agriculture et pourrait être mobilisé pendant les négociations sur la future Pac.
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