National | Par Didier Bouville
Du 29 avril au 4 mai la France a accueilli la 7ème session plénière de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
L’IPBES, qui compte 132 Etats membres, a pour mission de renforcer les échanges entre scientifiques et responsables politiques dans le domaine de la biodiversité et des services écosystémiques, en vue de la conservation et de l’utilisation durable de la nature, du bien-être de l’humanité à long terme et du développement durable.
Cette session doit permettre de valider la première évaluation mondiale de l’état de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes.
Un communiqué du ministère de la Transition Ecologique précise que pour faire face aux enjeux de disparition de la biodiversité une mobilisation collective, aux niveaux national et international, est essentielle pour inverser la tendance.
A cette occasion Jean-Yves le Dyran, ministre des Affaires Etrangère a rappelé que conformément à l’impulsion du Président Macron, la France continuera à se mobiliser fortement au plan diplomatique.
Ainsi, la France a pour ambition de créer avec ses partenaires une dynamique et une prise de conscience en faveur de la biodiversité mondiale.
«Cette nouvelle session de l’IPBES doit être l’acte de naissance d’une mobilisation internationale sans précédent pour la biodiversité. La France sera pleinement mobilisée, au niveau national comme au niveau international, pour en faire une priorité, au même rang que la lutte contre le réchauffement climatique», souligne François de Rugy.
Les travaux de l’IPBES-7 doivent donc « constituer le socle scientifique pour construire un nouveau cadre mondial pour la biodiversité lors de la COP15 ».
La diversité animale pour un engraissement 100 % à l’herbe
La diversité peut aussi être un outil pour favoriser des systèmes d’élevage allaitant plus agroécologique. L’Inra de Clermont-Ferrand travaille ainsi sur des systèmes permettant l’élevage de veaux et d’agneaux 100 % à l’herbe.
Sophie Prach, ingénieur de recherche à l’unité de recherche sur les herbivores, explique ainsi que deux pistes sont étudiées. La première est la diversité intra-espèce. Des races françaises, jugées trop tardives, mais adaptées au milieu, sont croisées avec des races plus précoces.
Ainsi, des brebis limousines ont été croisées avec des béliers Suffolk, et des vaches Salers avec des taureaux Angus. Ces croisements doivent favoriser l’engraissement des animaux avec un maximum d’herbe et un minimum de concentrés.
Les chercheurs étudient aussi la mixité entre ovins et bovins. Elle doit permettre de réduire les infestations parasitaires qui surviennent lorsque les animaux sont dans les pâtures, en diluant le nombre de parasites par espèces.
Les besoins médicamenteux sont ainsi limités et la croissance des animaux est favorisée.
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