National | Par Didier Bouville
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Dans le cadre de la loi Egalim, la restauration collective doit introduire au minimum 50 % de produits de durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique, d’ici 2022. Cependant, le projet de décret fait bondir les représentants des différents maillons de la filière qui « alertent les pouvoirs publics sur les effets dommageables du projet de décret », dans un communiqué publié le 8 mars par la FNSEA, JA, Coop de France, l’APCA, Geco Food Service, Restau’co, CGI et le SNRC.
Les organisations dénoncent en effet une liste trop restreinte des produits éligibles : «Nous avions obtenu dans le cadre de la loi EGAlim que les produits locaux et l’ensemble des démarches de qualité (telles Bleu Blanc Coeur, Charte bonnes pratiques d’élevage, Global Gap, Collectif de la 3ème voie…) soient éligibles aux 50 % de produits considérés comme durables», rappellent-elles, soulignant que le président de la République avait confirmé cet engagement lors de son discours de Rungis.
Or, le projet de texte n’inclut pas ces produits. «Le décret, dans sa version actuelle, va avoir l’effet inverse. Il risque de déstabiliser toute la filière, fragiliser les approvisionnements et mettre en péril la montée en gamme de l’agriculture française. Si la liste des produits éligibles est trop restreinte, les professionnels n’auront d’autre choix que de recourir aux importations pour atteindre les seuils fixés. Nous ne pouvons accepter qu’un tel risque soit pris pour les filières françaises», dénoncent les organisations qui en appellent à une réelle concertation en filière sur ce sujet.
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