La FNSEA était récemment en conseil fédéral. Tous les départements étaient réunis afin de faire le point sur les dossiers d’actualité. Le point de vue de l’Aveyronnais Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
– Quelle est l’ambiance nationale ?
«Selon les régions, les problématiques sont très différentes, directive nitrates, embargo russe, crise des fruits et légumes, bilan mitigé de l’année culturale,… mais toutes ont un point commun : le ras le bol d’un système normatif qui rend le métier d’agriculteur difficile voire impossible ! Nous perdons de notre capacité à produire, nous ne sommes pas soumis aux mêmes exigences que nos voisins. Alors que nous aurions besoin d’une économie positive, nos élus politiques ne prennent pas de décisions !
– Quelle est la position de la FNSEA ?
Nous avons décidé d’agir pour susciter une réaction et surtout des actions de la part de nos élus. Nous avons ainsi identifié huit «points durs» que nous avons adressés au premier ministre :
1- la réparation économique de l’embargo sur d’autres fonds que ceux de la PAC,
2- la présence de 2 plats sur 3 d’origine française dans la restauration hors foyer et la FNSEA exige que les contrôles et sanctions annoncés en GMS soient honorés,
3- le rejet du péage de transit et des hausses de taxes,
4- l’abandon de l’application du Compte pénibilité à l’agriculture et la levée des contraintes qui empêchent l’apprentissage des mineurs,
5- le versement anticipé des aides PAC au 16 octobre pour tous (augmentation des enveloppes de prise en charge des cotisations sociales et d’étalement sans pénalité des cotisations, couverture de base pour toutes les exploitations et toutes les productions, dispositif d’épargne défiscalisée, la déduction pour aléas (DPA), adapté à chaque entreprise, plus simple et plus souple),
6- une année blanche sur les contrôles verdissement/PAC, des MAEC accessibles et applicables,
7- non au zonage Directive nitrates participation financière à la mise aux normes avec un plan ambitieux de modernisation des élevages, entretien efficace des cours d’eau, réduction des délais d’instruction et de recours des projets d’investissement (IPCE, méthanisation, stockage de l’eau…),
8- des battues contre loups et sangliers avec obligation de résultat.
Ce sont des axes de revendication forts que nous voulons voir aboutir, nous voulons des actes. Nous serons reçus par le premier ministre ce mardi 7 octobre et sans réponse concrète, nous entrerons en action dans tous les départements, le 5 novembre».
Eva DZ
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