National | Par Didier Bouville
«On a clairement noté un changement de ton chez les distributeurs » a résumé un des participants à la réunion du 23 octobre sur les relations commerciales, organisée par les ministres de l’Agriculture, de l’Economie et du Commerce. Ces distributeurs, venus très nombreux, n’ont pas annoncé d’engagement précis mais ont moins justifié la guerre des prix que lors de réunions précédentes sur le même sujet.
«La grande distribution l’a qualifiée de mortifère. Je note qu’il y a une volonté de changement d’état d’esprit », commente le président de l’Ania (industries agroalimentaires) Jean-Philippe Girard à l’issue de la réunion. Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, a assuré que la DGCCRF contrôlerait de manière vigilante l’application de la loi Hamon sur le commerce. Il a aussi prévenu qu’il n’était pas question que des distributeurs puissent invoquer l’impact du CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi) sur les fournisseurs pour obtenir un rabais sur les prix. Une pratique dont le patron de Carrefour a promis qu’il « n’en est pas question dans son groupe ».
«C’est une réunion d’apaisement au cours de laquelle nous avons rappelé que la situation de baisse des prix est à terme inquiétante pour tout le monde, car elle réduit les capacités d’innovation des entreprises », commente le président de la Fédération des entreprises de commerce et de distribution (FCD), Jacques Creyssel.
De son côté, Stéphane Le Foll s’est engagé à promouvoir l’étiquetage des origines France, notamment pour la viande, et à faire rédiger un guide de bonnes pratiques pour renforcer la part des produits français dans la restauration collective.
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