Aveyron | Par Jérémy Duprat

Qualité nutritionnelle du lait et fromage de brebis Des arguments pour mieux se défendre

En marge du salon Provinlait de Réquista les 2 et 3 juin, une conférence animée par l’IDELE est revenue sur les vrais atouts nutritionnels du lait de brebis.

Côté santé, les produits laitiers issus des brebis ont la cote. Mais attention. Rien n’est jamais acquis. «Le consommateur associe le lait de brebis à des vertus santé. Il y a une forte attente là-dessus, avec en parallèle des indicateurs et un étiquetage qui pousse à proposer des produits sains. Sauf qu’à la base, ces indicateurs comme le Nutri-Score étaient destinés aux produits ultra-transformés. Cela donne une vision partielle et biaisée quant à la qualité des produits laitiers. Souvent, ils sont classés dans le rouge», résume Fanny Albert, ingénieure en agriculture pour l’IDELE.

Alors, quels sont les atouts nutritionnels du lait de brebis qui feraient mentir le Nutri-Score ? «Le gras est très décrié. Pourtant, il apporte plein de choses intéressantes. Les globules gras sont plus petits dans le lait de brebis, la matière grasse est deux fois plus élevée que dans le lait de vache, mais plus facilement assimilable. Entre deux tiers et trois quarts est de l’acide gras saturé. L’idée est la même quant à la caséine, la protéine. Son fractionnement est plus petit, et est donc mieux capté», explique l’ingénieure.
Même du côté calcium, le lait de brebis s’en sort excellemment. «Il contient plus de calcium que le lait de vache avec, en plus, davantage de minéraux. Couplé ensemble, c’est ce qui fait que le corps humain le capte mieux», dévoile Fanny Albert. De même qu’il est plus riche en vitamine A, D, E et C.

L’approche globale, c’est LE concept à comprendre. «Les différentes molécules s’articulent très bien entre elles, et cela permet de mieux assimiler tous les éléments ingérés par notre corps. Au contraire, avec un cachet de vitamine ou de calcium, il n’y a qu’une petite proportion qui se retrouve dans notre corps. C’est ce qu’il faut expliquer au consommateur», conclut Fanny Albert.

Jérémy Duprat

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