Aveyron | National | Par eva dz

Prix du lait : aller plus loin pour intégrer les coûts de production

La filière lait de vache est dans une bonne dynamique : un prix du lait en hausse, une consommation qui se maintient bien, une demande plus porteuse que l’offre… Les signaux sont au vert pour le 2ème semestre, espère Claude Falip, co-responsable de la section bovins lait FDSEA. Ne reste plus qu’à intégrer les coûts de production à 100% dans le prix du lait !

Comment se porte la production de lait de vache ?
C. Falip : «Nous sommes sur une bonne dynamique avec un prix du lait en hausse, de près de 100 euros/1 000 litres depuis 2021, même si Lactalis est un peu en retrait par rapport à Sodiaal ces derniers mois… A cela s’ajoute une belle ristourne de Sodiaal pour ses adhérents en 2024 grâce à de bons résultats en 2023. La coopérative a bien fait de jouer le jeu sur le marché national porteur.

Quelles sont les raisons de cette dynamique ?
C. Falip : La collecte française comme mondiale ne décolle pas. La conjoncture est porteuse avec notamment un marché du beurre qui explose et une consommation qui se maintient bien : tous les signaux sont donc au vert pour le 2ème semestre.

Qu’en est-il de la production bio ?
C. Falip : Le bio est une filière en difficulté. Face à l’inflation, à une consommation en berne, les producteurs sont dans l’impasse. Le prix est bien loin de couvrir les coûts de production. La situation est vraiment compliquée. Néanmoins, la niche du bio existe, la consommation semble redécoller un peu, il faut resserrer l’offre et la demande. Les entreprises doivent adapter leur stratégie pour revaloriser le bio.

Quels sont vos points de vigilance ?
C. Falip : Je l’ai dit, les signaux sont positifs. Il faut surfer sur cette dynamique et en profiter pour remplir notre objectif : intégrer 100% de nos coûts de production dans notre prix du lait à travers Egalim. Notre filière est l’une de celle qui a le mieux appliqué la loi mais nous sommes encore loin des 100% ! Il en va de l’attractivité de notre métier, du renouvellement des producteurs et de la dynamique d’investissement dans nos fermes».

Recueillis par Eva DZ

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