Aveyron | Par eva dz
Sainte Geneviève sur Argence démarre la saison des concours cantonaux Aubrac samedi 1er octobre. Un grand rendez-vous pour Victor, salarié de la SCEA Martin, qui vit cet événement à fond puisque ce sera sa première en tant qu’exposant !
Victor est un passionné, un passionné de la race Aubrac. Alors quand Eddy Benezet, propriétaire de la SCEA Martin lui a proposé un emploi de salarié sur sa ferme du Quié, à Graissac, il n’a pas hésité une seule minute ! «J’ai rejoint la ferme au printemps dernier et depuis, je me régale !», confie-t-il dans un sourire. «La maison du Quié est réputée depuis toujours pour ses belles vaches, toutes en race pure Aubrac et reconnue pour son travail de sélection. Je me plais vraiment de travailler au milieu de ce troupeau de 80 vaches de grande qualité», poursuit-il. En lien avec André, l’autre salarié sur la ferme et Cyril, salarié sur le deuxième site, Victor vit pleinement sa passion pour l’élevage. «Je ne suis pas fils d’agriculteur mais depuis toujours je sais que je veux travailler dans ce milieu». Il est donc passé par des formations par apprentissage, pour apprendre sur le terrain. Puis il a démarré comme salarié d’un groupement d’employeurs avant de s’installer avec son oncle sur Laguiole et aujourd’hui il a rejoint la Maison du Quié. «Ici le propriétaire nous fait pleinement confiance. On travaille en adéquation, c’est très valorisant», explique Victor. 25% du troupeau est destiné à la repro, le reste est vendu en maigre à l’export via CELIA ou en viande pour des brasseries et boucheries parisiennes par le biais de M. Benezet. «Ici l’élevage est réputé pour sa génétique travaillée depuis plusieurs décennies. Nous recherchons des vaches qui se déplacent bien, avec de bons devants, de la profondeur, un museau court, un front large, une bonne ligne de dos, des vaches qui font aussi du lait et qui sont dociles, un critère très apprécié des acheteurs de reproducteurs… et de l’éleveur aussi parce que c’est un vrai plaisir de passer en toute sérénité au milieu des vaches !», détaille Victor.
Samedi 1er octobre à Sainte Geneviève sur Argence, Victor va vivre son premier concours en tant qu’exposant : «J’ai toujours aimé l’ambiance des concours, j’apporte un coup de main aux copains pour la préparation des animaux et cette année, c’est à mon tour d’en présenter». Une vingtaine sélectionnée sur le volet, dans diverses catégories, dont les prix de groupes, le prix d’ensemble. «J’ai envie de montrer le travail réalisé sur l’élevage, et les concours sont la meilleure vitrine pour le faire», c’est ainsi que Victor s’est également inscrit pour le départemental Aubrac qui se déroulera le 15 octobre à Brameloup. «La Maison du Quié est connue pour faire de belles vaches, notre participation aux concours est une façon de le rappeler, de montrer que nous sommes toujours présents», assure Victor.
Et puis l’éleveur apprécie particulièrement l’ambiance conviviale qui règne autour de ces concours et particulièrement le cantonal de Sainte Geneviève. «Il y a un bon groupe d’éleveurs, avec pas mal de jeunes aussi, tous reboostés par le Départemental que nous avons accueilli en 2019. Tout le monde a sa place, quelle que soit la taille du troupeau et s’entraide. On discute aussi beaucoup avec les anciens, on se compare, on partage les expériences… et on fait aussi la fête ensemble !», témoigne Victor.
Ce jour-là, il se lève tôt pour préparer les animaux sélectionnés : «On se lève à 5h pour préparer les bêtes, mettre les cloches et prendre la route parce que le troupeau fait le chemin à pied jusqu’à Sainte Geneviève. C’est une tradition !», témoigne Victor, ému par ce troupeau sur la route au petit matin, que l’on distingue dans la brume par le simple bruit des cloches… «Ça met des frissons ! Et puis ça impressionne quand le troupeau du Quié arrive !», rigole-t-il. Une journée qui se termine par un retour, toujours à pied, des animaux sur la ferme. «C’est une grosse journée ! On est bien fatigué mais tellement heureux d’avoir partagé ces bons moments !», souffle Victor, qui attend chaque année le concours avec beaucoup d’impatience. «Dans ce contexte difficile, c’est d’autant plus important de maintenir ces rendez-vous, ça permet de se changer les idées et de s’apporter mutuellement du soutien. Il faut garder cette entraide ! Les concours nous permettent d’aller de l’avant, de tenir bon !». Victor se veut confiant : «j’ai la chance de travailler sereinement, dans une maison de référence où le potentiel est réel et qui ne demande qu’à trouver les bons taureaux pour exploser ! C’est un super challenge que je me sens prêt à relever !», conclut-il.
Eva DZ
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