National | Par Didier Bouville
Le 12 décembre, FNSEA, JA et APCA ont boycotté la réunion d’information et d’échanges sur le futur Plan loup 2018-2023 avec les ministères de l’agriculture et de l’écologie. Mais les pouvoirs publics ont tout de même arrêté les grandes lignes du plan, sans les éleveurs. Le point de vue de François Giacobbi, responsable du dossier « loup » pour la profession agricole en Aveyron (notre photo).
– Quelle est votre réaction ?
F. Giacobbi : «Le Plan loup ne nous satisfait pas et nous l’avons bien dit, c’est pour cela que la profession avait décidé de boycotter la réunion de présentation des grandes lignes. Nous dénonçons le fait que le droit des éleveurs de pouvoir se défendre contre le loup, ne soit pas reconnu. Le loup représente un danger pour nos élevages, pour le pastoralisme sur nos territoires et nous ne pouvons pas tirer sur un animal dangereux hors de tout quota. Le plan loup tel qu’il est proposé par les pouvoirs publics renforce même la présence du loup ! C’est inacceptable ! Cette proposition est tout bonnement, un sacrifice du pastoralisme organisé !
– Que vous inspire le fait que la rencontre ait été maintenue sans la présence des éleveurs ?
F. Giacobbi : Le gouvernement affirme clairement qu’il passe outre la voix des éleveurs et de leurs représentants. Il ne veut pas tenir compte de nos propositions. C’est un déni de démocratie !
– Quelle est la suite ?
F. Giacobbi : Nous ne pouvons pas rester sans réagir face à ce plan qui nous est imposé. D’autant que le loup sur le terrain continue de sévir sur nos troupeaux. Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2017, 210 victimes ont été dénombrées où le loup n’est pas écarté (contre 91 sur l’année complète 2016), ce sont des chiffres officiels présentés lors du dernier comité loup en préfecture cette semaine. Cela ne peut plus durer !».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 14 décembre 2017.
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