National | Par Didier Bouville
Les orientations de la prochaine réforme de la Pac après 2020 commencent à se préciser. Les premières pistes de propositions sont contenues dans un « papier » informel émanant de la Direction générale de l’Agriculture et qui viennent d’être soumises aux autres directions.
Ces premières orientations feront l’objet d’une communication par le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, le 29 novembre prochain. Il s’en suivra un semestre de négociations entre le Conseil des ministres de l’agriculture et le Parlement européen.
Rééquilibrage des aides
Des modifications sont avancées dans les aides directes et dans les contraintes environnementales, même si les aides directes restent la colonne vertébrale de la prochaine Pac pour permettre aux agriculteurs de produire et leur assurer un revenu décent. L’idée principale est de procéder à un rééquilibrage des aides entre les bénéficiaires et d’éviter une trop forte concentration.
Le concept selon lequel 20 % des exploitations toucheraient 80 % des aides a la vie dure. D’où la proposition d’instaurer un plafond entre 60 000 € et 100 000 € par exploitation et par an, en prenant néanmoins en compte le nombre d’emplois dans les grandes structures de l’est allemand, de la Tchéquie et de la Slovaquie, notamment.
Autre orientation du papier, la volonté du Commissaire de parvenir à une harmonisation des aides entre l’est et l’ouest européen. Tous les agriculteurs de l’UE sont devant les mêmes défis, estime le papier, indépendamment des différences de coûts salariaux ou de prix du foncier agricole.
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