Voici le communiqué de presse FDSEA-JA Aveyron, en réaction à l’annonce faite ce jeudi 27 juillet, par le ministre de l’Agriculture sur le paiement d’une partie des soutiens 2019 et 2020 du second pilier de la PAC :
« Stéphane Le Foll et le précédent gouvernement ont laissé en héritage une ardoise de 853 millions d’euros ! Contrairement aux engagements écrits en 2013 par François Hollande, ils ont sciemment fait l’impasse sur le financement en 2019 et 2020 d’une grande partie des mesures de développement rural : agriculture biologique, mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), assurances et plus particulièrement l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). La gestion du 2ème pilier de la Politique Agricole Commune entre l’Etat, les Régions et l’Union européenne est devenue une véritable boîte obscure. Les paysans ne veulent plus faire les frais de cette opacité.
Pour sortir de cette impasse, plutôt que d’honorer la continuité de l’engagement de l’Etat en trouvant les ressources nécessaires sur le budget national, Stéphane Travert annonce un prélèvement de 4,2 % sur le 1er pilier de la PAC. La PAC avait dès le début prévu la possibilité de transférer des fonds du premier vers le second pilier pour permettre aux Etats-membres des adaptations et des évolutions dans les choix politiques et les orientations pour l’agriculture. En aucun cas pour financer une « cavalerie budgétaire ». Quoi qu’il en soit, cette solution ne consistera qu’à prendre de l’argent dans la poche droite des producteurs (1er pilier) pour la remettre dans la poche gauche (2ème pilier). A la fin, ce sont les paysans qui paient l’insincérité budgétaire de l’Etat.
Nous exigeons :
• La transparence totale dans la gestion des crédits européens.
• Que l’Etat paie enfin le solde des aides PAC dues pour 2015 et 2016 et revienne maintenant à un calendrier normal de paiement des soutiens.
• Que l’Etat tienne intégralement ses engagements de co-financement des mesures du 2ème pilier.
• Que le montant des ICHN, tel qu’annoncé initialement par le président de la République, soit respecté.
Nous attendons désormais de pied ferme le gouvernement sur les chantiers qu’il a lui-même ouverts, notamment les Etat généraux de l’Alimentation, qui doivent impérativement aboutir à des résultats concrets sur le prix payé au producteur et le partage de la valeur ».
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