National | Par Didier Bouville
«La France pourrait perdre son « droit de véto » lors du vote sur l’accord Mercosur au Conseil européen… sans aucune réaction de la part du gouvernement!», dénonce la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) dans un communiqué le 5 février.
Lors du Comité de suivi de la politique commerciale le 4 février, le ministre du Commerce extérieur Franck Riester a évoqué un «risque de remise en cause de [la] nature juridique» de l’accord UE/Mercosur, rapporte l’association spécialisée de la FNSEA.
«La Commission européenne avait confirmé la nature juridique « mixte » de l’accord d’association avec le Mercosur en mai 2018, qui garantit un pouvoir de blocage à chaque Etat membre (ainsi qu’une ratification par les Parlements nationaux)», rappelle la FNB.
Dénonçant un «risque démocratique majeur», les éleveurs appellent Emmanuel Macron à «intervenir très vite, publiquement, à Bruxelles». «Le gouvernement ne semble pas faire le choix d’une communication ferme et forte sur ce sujet», abonde Interbev dans un communiqué du 5 février.
L’interprofession bétail et viandes dénonce aussi l’«ambivalence» de l’exécutif: malgré la volonté affichée d’améliorer l’accord UE/Mercosur, «Franck Riester a exclu toute réouverture des négociations», remarque l’interprofession.
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