Europe | Par La rédaction
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a conclu avec le MERCOSUR, les négociations en vue d’un accord de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud, ce vendredi 6 décembre. La Fédération nationale bovine a de suite réagi en dénonçant «le coup de poignard» de l’Europe envers ses agriculteurs.
«La Présidente de la Commission européenne vient de trahir les éleveurs, agriculteurs, citoyens et consommateurs européens. Faisant fi des impacts désastreux attendus sur l’agriculture, et notamment l’élevage bovin, elle vient d’annoncer la conclusion de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur», a dénoncé la FNB dans un communiqué.
«Cette validation doit d’ores et déjà être considérée comme illégitime», selon le président, Patrick Benezit. En effet conformément aux conclusions de la réunion du Conseil européen du 22 mai 2018 : l’accord avec le Mercosur est un accord mixte qui doit donc être soumis à l’approbation à l’unanimité des États membres au Conseil, puis à celle du Parlement européen et enfin à celle des Parlements nationaux.
«Comment la Présidente de la Commission Européenne, qui n’ignore pas l’opposition de plusieurs Etats membres, peut valider un tel accord, en trahissant le mandat qui lui avait été donné. Ce passage en force, contre les éleveurs, contre les consommateurs, contre les citoyens, ignorant les prises de positions françaises unanimes du Chef de l’Etat, du gouvernement et des deux chambres parlementaires, doit être condamné et combattu !», a-t-il poursuivi.
«Jamais les éleveurs, ni les consommateurs européens, ne se résoudront à laisser leur production être remplacée par des imports de viandes produites dans des conditions illégales en Europe».
La FNB demande à Emmanuel Macron de «déclarer sans plus attendre son opposition à cet accord en exerçant son droit de véto, et en le notifiant immédiatement à Bruxelles ! Cette opposition doit être celle du Président de la République, fort de l’unanimité des parlementaires français qui ont voté avec détermination, et de celle des éleveurs français, pour la protection de l’agriculture et des consommateurs français et européens».
La rédaction