Aveyron | Par Jérémy Duprat

Maxidrone : Travailler sur la ferme depuis le ciel

Deux ans après le lancement de son entreprise Maxidrone, Maxime Dumarest est en plein envol. Deux secteurs sont devenus centraux pour son activité : les panneaux solaires et le monde agricole, parfois intimement liés.

«Pour la partie agricole, je suis souvent contacté pour de l’épandage de précision, de la cartographie 3D ou non et aussi par des gens qui ont déjà un drone et souhaite apprendre à s’en servir. Du côté des panneaux, c’est souvent pour du nettoyage, une prestation plus rapide, des prises d’images plus vite traitées et une prise de risque au niveau humain quasiment nulle», explique Maxime Dumarest.

Le drone en action dans les vignes. (Crédit photo : Maxidrone)

Mais quel intérêt d’utiliser un drone en agriculture ?

«C’est l’occasion pour les agriculteurs d’acquérir de nouvelles données qu’ils ne pouvaient obtenir avant. Même si, il est vrai, nous avons aujourd’hui de l’imagerie satellite. Mais c’est autre chose. Ici, pour des parcelles en terrasse, certains clients étaient embêtés par les tuilages de la carte et des données satellites, en grande partie à cause du dénivelé. Le drone, c’est l’équipement idéal qui permet des relevés multispectraux et de la cartographie 3D. Du côté épandage,  nous évitons le tassement des sols et ce avec une précision à 10 cm. Sans oublier l’utilisation de carburant qui est réduite à zéro pour accéder à des terrains difficiles», résume Maxime Dumarest.

Une carte 3D du plan de vol. (Crédit photo : Maxidrone)

Plus rapide, moins fatiguant et plus précis. Tout ça pour établir des relevés multispectraux. Mais au fait, qu’est-ce que c’est ? «Ce sont des relevés pour voir l’état de santé de la parcelle, le stress hydrique, le niveau d’azote, bref, tout ce qui peut manquer aux plantes. Il y a le spectre visible, celui que nos yeux nous permettent de voir, c’est comme une photo classique. Et puis il y a l’infrarouge et tous les autres spectres : bleu, jaune, rouge, vert… Les capteurs dont est équipé le drone permettent de capter le rayonnement de la plante pour déterminer des manquants et ainsi cibler des zones et un traitement à effectuer, toujours de façon très précise sans avoir à arpenter tout le champ pendant une heure», fait valoir Maxime Dumarest.

En parallèle, avec cet œil qui voit tout, il est possible de calculer la productivité des surfaces. «En prenant une photo aérienne, je peux discriminer le sol, c’est-à-dire l’enlever, pour voir combien il y a de végétaux sur une parcelle. J’ai été contacté récemment par un viticulteur à Cahors qui possède 90 hectares de vignes. Il souhaitait savoir combien de surfaces viticoles il possédait exactement. En prenant de nombreux clichés mis bout à bout et superposés au cadastral, cela permet de déterminer la capacité productive. Et pour le viticulteur de connaître le besoin en main d’œuvre ou encore de voir le nombre de pieds manquants», raconte Maxime Dumarest.

Sur tous ces sujets, le drone est une corde supplémentaire à l’arc des éleveurs. «Le drone c’est la rapidité d’action en plus de la simplicité. Les gens commencent à s’y intéresser pas mal. Dernièrement j’étais dans les Côtes-du-Rhône. Ils avaient acquis un drone il y a 3 ans pour faire de l’épandage. Ils s’en sont servis une heure. Là-bas, c’est le Machu Picchu comme je dis. C’est hyper pentu, il y a des cailloux partout, etc. Cette année, ils ont voulu remettre l’engin en route. Avec mon associé, nous leur avons fait des plans de leurs parcelles. Après il leur suffisait d’appuyer sur le bouton de mise en route pour que le drone, une fois chargé de produit, se mette au travail», assure Maxime Dumarest.

La seule limite à l’heure actuelle de l’utilisation de drones, c’est la législation. «Nous ne pouvons pas épandre des biostimulants ou des phytos. Et parfois nous devons avoir certaines autorisations : il faut faire attention aux cartes aéronautiques, aux zones aéroportuaires, zones militaires, aux centrales nucléaires… Pour l’instant nous ne sommes pas trop embêtés car les vols se font à très basses altitudes, nous sommes assurés et professionnels. Plus les drones vont se démocratiser, plus la législation va évoluer», conclut Maxime Dumarest.

Jérémy Duprat

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