National | Par Didier Bouville
L’ONCFS a publié, le 25 juin, le bilan du suivi hivernal de la population de loup estimée à la sortie de l’hiver 2017-2018. L’organisme estime qu’elle est en moyenne de 430 individus (avec un intervalle de prédiction de 387 loups au moins et 477 au plus). Cela correspond à un taux de croissance de 20%, comparé à l’effectif de 360 loups en 2016. Pour rappel, le nouveau Plan national loup 2018-2023 fixe comme objectif écologique d’atteindre un effectif de 500 loups d’ici 2023.
La FNSEA, avec l’appui du CAF loup (FNSEA/FNO/FNB/JA/APCA), s’est opposée à la fixation d’un tel objectif, une première dans ce dossier, car il aboutit à restreindre les possibilités dont disposent éleveurs pour faire face aux attaques de loup sur leurs troupeaux ; des tirs de défense potentiellement suspendus entre septembre et décembre et des tirs de prélèvement autorisés seulement pendant cette dernière période. Autant dire que la défense des troupeaux devient quasiment impossible. A l’approche de l’atteinte des 500 loups, estimés comme le « seuil de viabilité démographique de l’espèce » par le gouvernement, les organisations agricoles et les élus territoriaux, notamment l’USAPR, demandent une adaptation de la politique de gestion du loup à venir.
La FNSEA revendique la possibilité pour les éleveurs de pouvoir exercer des tirs (défense et prélèvement) toute l’année, sans restriction, pour faire face aux attaques des loups et ainsi garantir le maintien des activités pastorales mais aussi redonner du sens au métier d’éleveur.
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