National | Par Didier Bouville
L’origine constitue le premier critère d’achat de la viande, qu’elle soit brute ou transformée : 28 % des consommateurs citent ce critère en premier pour la viande brute, devant tous les autres critères comme l’aspect du produit (16 %) ou encore le prix (9 %), et 23 % des consommateurs s’y attachent en premier lieu pour l’achat de plats préparés, avant d’autres critères pourtant significatifs tels que le prix (premier critère d’achat pour 20 % des consommateurs), la présence d’un label officiel (16 %) ou la marque (13 %).
C’est ce que révèle une enquête publiée le 23 février par Familles rurales qui a interrogé par internet 700 familles réparties sur 73 départements, entre décembre et janvier.
Trois ans après le scandale des lasagnes à la viande de cheval, seuls 37 % des consommateurs s’estiment mieux informés quant à l’origine des viandes. S’ils sont 73 % à connaître cette origine au rayon boucherie ou chez leur boucher, 64 % pour ce qui est de la viande fraîche en libre-service dans les GMS, ils ne sont que 9 % à estimer connaître l’origine de la viande contenue dans les produits transformés. 50 % des personnes interrogées comprennent qu’une viande française puisse être plus chère (contre 35 % qui ne comprennent pas) à condition de pouvoir identifier les raisons du surcoût (modes de production, traçabilité…).
Les consommateurs sont également plus méfiants qu’ils ne le devraient vis-à-vis des logos Viandes de France, considérant qu’il s’agit davantage d’une garantie sur le lieu d’élevage et non sur l’ensemble de la filière, de la naissance à la transformation.
Egalement questionnés sur les conséquences de l’accord de libre-échange UE/Etats-Unis en discussion, 87 % des consommateurs interrogés ont considéré que l’arrivée des viandes américaines n’était pas une bonne chose, 76 % jugeant préférable, en ce cas, une viande d’origine européenne.
L’enquête complète est sur le site ICI
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