National | Par Didier Bouville
Des gains commerciaux pour le secteur du lait surtout, mais aussi pour celui du porc, un impact négatif pour le bœuf, le riz ainsi que le mouton et la volaille : telles sont les conclusions, plutôt prévisibles, de l’étude sur les effets cumulés des douze accords de libre-échange conclus par l’UE (dont le Canada), en cours de discussion (notamment avec les États-Unis et le Mercosur), ou bien qui doivent encore être négociés (Australie, Nouvelle-Zélande) ou «modernisés» (Turquie, Mexique) que la Commission européenne a présentée le 15 novembre au Conseil agricole des Vingt-huit.
Ce travail ne prend en compte, en raison de contraintes méthodologiques, ni les barrières sanitaires et phytosanitaires, ni les contingents tarifaires qui seraient ouverts pour les produits sensibles, ni la protection des indications géographiques, ni le Brexit. Et il en va de même pour les conséquences sur les produits transformés, le vin et les fruits et légumes qui affichent pourtant «un potentiel considérable».
Les réactions des ministres, qui découvraient le document, sont restées très prudentes, d’autant que le sujet est à l’ordre du jour de leur réunion de janvier, le commissaire européen Phil Hogan se contentant pour sa part de constater que ces accords pourront avoir des effets « dans l’ensemble positifs ».
La France, l’Allemagne et la Pologne, appuyées par d’autres, ont néanmoins tenu à appeler à la prudence et la transparence dans les pourparlers avec le Mercosur.
Quant au TTIP en discussion avec les Américains, il « va être probablement au congélateur » après l’élection de Donald Trump, avait confirmé quelques jours auparavant la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström.
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