Europe | Par Actuagri
Au cours de leur session informelle qui s’est tenue à Copenhague, les 7, 8 et 9 septembre, les ministres de l’Agriculture des Vingt-sept ont échangé sur le renforcement de la compétitivité de l’agriculture, la transition verte du secteur agroalimentaire et le renouvellement des générations en agriculture.

Conseil agricole informel du 7 au 9 septembre © Capture X
Comment rendre l’agriculture européenne plus compétitive ? Comment encourager l’innovation et l’investissement dans le secteur agroalimentaire ? Et comment donner aux agriculteurs un meilleur accès aux outils nécessaires pour réussir la transition verte ? Ces interrogations et réflexions ont été au centre des discussions des ministres de l’agriculture réunis les 7-8 et 9 septembre à Copenhague, sous la présidence du ministre danois de l’agriculture, Jacob Jensen. Des visites qu’ils ont réalisées sur le terrain le 8 septembre, les ministres ont été sensibilisés au potentiel des biosolutions pour améliorer la résistance des cultures, réduire l’impact environnemental des pratiques agricoles et offrir de nouvelles perspectives aux agriculteurs.
«Aujourd’hui, nous avons mis l’accent sur l’innovation, la simplification des règles et le soutien aux nouvelles technologies, afin de bâtir un avenir plus robuste et durable pour les agriculteurs européens», a déclaré le ministre danois de l’agriculture en précisant que «dans un contexte de bouleversement du commerce mondial, il est crucial que l’Union européenne (UE) offre un secteur alimentaire les meilleures conditions pour rivaliser à l’international et exporter ses produits». Le ministre comme la plupart de ses collègues avaient à l’esprit les défis auxquels l’UE est désormais confrontée : la guerre en Ukraine, les sécheresses et inondations provoquées par le changement climatique, l’évolution démographique de la planète. Autant de défis qui impliquent d’apporter une réponse nouvelle pour satisfaire besoins alimentaires qui ne manqueront pas de croître à l’avenir et auxquels l’UE doit prendre sa part. Les ministres ont convenu que la politique agricole commune demeure l’outil le plus efficace pour garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires.
Conditions à satisfaire
Encore faut-il que la PAC soit dotée d’un budget suffisant pour garantir l’accès à une alimentation abordable et sure. Ce qui à ce stade n’est pas garanti, selon plusieurs ministres. Encore faut-il aussi que les agriculteurs ne soient pas soumis à de multiples règles parfois contradictoires maintes fois dénoncées par les organisations agricoles, notamment lors des grandes manifestations du début 2024. «Les agriculteurs ont besoin de moins de règles et plus d’incitations» a d’ailleurs plaidé la ministre de l’agriculture luxembourgeoise, Martine Hansen. Encore faut-il enfin que les agriculteurs ne soient pas soumis à une concurrence déloyale avec des produits venus d’ailleurs qui ne respectent pas les mêmes normes auxquelles ils sont soumis. C’est à ces conditions également que l’Europe pourra offrir des perspectives aux jeunes agriculteurs et favoriser leur installation pour assurer le renouvellement des générations.
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