National | Par La rédaction

Les assises du sanitaire animal concrétisent le travail collectif

Annie Genevard, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a lancé les Assises du sanitaire animal ce 30 janvier, en présence de plus de 200 représentants des filières d’élevage.

Plus de 200 représentants des filières d’élevage françaises ont été réunis, jeudi 30 janvier, au ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, à l’invitation d’Annie Genevard. Quinze ans après les États généraux du sanitaire (2010), l’objectif était de conduire une réflexion concertée sur le système sanitaire français, après une année 2024 marquée par différentes crises (maladie hémorragique épizootique, fièvre catarrhale ovine), la poursuite de la lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène et la menace proche de la fièvre porcine africaine.

À cette évolution de la situation sanitaire française s’ajoutent les nouvelles menaces auxquelles l’ensemble des élevages français peut être exposé dans ce contexte de changement climatique et d’amplification des échanges mondiaux. A cet égard, 2025 pourrait être l’année de périls sanitaires inédites, tant en raison de la prolongation de la situation connue en 2024 que de l’émergence d’autres maladies dans les pays voisins (fièvre aphteuse notamment en Allemagne). «Il était donc nécessaire de réinterroger nos organisations et nos moyens de lutte, en privilégiant une approche davantage axée sur l’anticipation et la prévention des maladies», a introduit la ministre de l’agriculture. Elle entend bâtir «un modèle français du sanitaire ambitieux, résilient et innovant, qui doit être étendu à l’ensemble de l’Union européenne».

Des contrats sanitaires de filières

Ce lancement des Assises concrétise un travail collectif initié dès le mois de décembre avec une vaste consultation des filières (plus de 40 contributions), puis mi-janvier, avec la mise en place de quatre groupes de travail (trois groupes centrés sur les filières porcs, ruminants et volailles, ainsi qu’un groupe transversal) coordonnés par les services de l’Etats, afin d’aboutir à un état des lieux partagé et de poser les bases de futurs contrats sanitaires de filières.

Ces futurs contrats devront notamment prévoir le renforcement, d’une part, de la surveillance dans les élevages, en intégrant les enjeux de santé publique (une seule santé – One Health), et d’autre part de la prévention, en particulier avec le renforcement de la biosécurité et la mise en œuvre de campagnes de vaccination préventives. Ce chantier associera l’amont et l’aval des filières et clarifiera les rôles de tous les acteurs, dont l’État, face aux différentes maladies. Il constituera le socle d’un système sanitaire français rénové autour d’une gouvernance améliorée, un financement, la valorisation de solutions innovantes, tout en préservant la souveraineté alimentaire de la France. Il s’agit de finaliser ces contrats sanitaires de filières en 2025 pour un déploiement au plus tard en 2026. A cet effet, des groupes de travail spécifiques seront organisés tout au long de l’année sous la coordination des services de l’Etat.

Un premier point est prévu en début de printemps à l’occasion d’une prochaine session du conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), véritable Parlement du sanitaire.

La rédaction

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