National | Par Didier Bouville
L’enveloppe débloquée en juillet par Bruxelles de 49,9 millions d’euros pour la France «ira en grande partie au lait», a affirmé Xavier Beulin, président de la FNSEA, le 10 août.
Présent sur une exploitation laitière dans le Morbihan, à Sulniac, il a écouté les doléances des filières d’élevage bretonnes (porcs, lait, volailles de chair, poules pondeuses, lapins, veaux). Il estime que «la situation n’a jamais été aussi grave depuis 40 ou 50 ans», avec «une perte de 4 à 5 milliards d’euros pour la ferme France» cette année.
«C’est la première fois que l’Europe propose un dispositif de gestion de crise», s’est exclamé de son côté André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Pour lui, l’essentiel est que cette décision «permette d’envoyer un signal au marché pour inciter les acheteurs à y revenir» car «ce n’est pas cet argent qui va sauver nos fermes!».
Il a également évoqué la mise en route d’un fond de garantie auprès des banques pour pouvoir renégocier les taux de certains prêts des exploitations laitières en difficulté (20 à 30 par département), dont l’annonce officielle sera faite au Space.
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