National | Par Didier Bouville
Dans un article à paraître, des chercheurs du CNRS, de l’Inrae et de l’OFB ont exploité la base de données Géoloup, tenue par la Dreal Auvergne-Rhône Alpes, sur la période 2009-2018.
D’après une analyse de la fréquence de chaque numéro Siret, les scientifiques concluent que, si chaque année «5 à 7% des éleveurs concentrent effectivement 35% des attaques en France, la majorité d’entre eux ne figurent qu’une année ou deux en dix ans parmi les éleveurs concentrant les attaques».
Les chercheurs concluent que les éleveurs attaqués «ne sont donc pas les mêmes d’une année à l’autre», contredisant l’idée que les problèmes de prédateurs concerneraient certains exploitants en particulier. «Cela prouve que la formule proposée par les services de l’Etat n’est pas la bonne», estime Claude Font, secrétaire général de la FNO (éleveurs ovins, FNSEA).
Sur la base de ces nouveaux résultats, la FNO, qui plaide pour un élargissement des «cercles zéro» a donc demandé une rencontre avec les services du préfet coordonnateur. Ce dernier aurait déjà de son côté demandé l’avis de son comité scientifique sur l’étude.
Seule consolation de la crise du coronavirus, pour Claude Font, le confinement qui limite la présence des promeneurs, «aura un côté bénéfique par rapport à la problématique « chien de protection »», qui vaut aux éleveurs de nombreux rappels à la loi.
éleveurs+ovins+loup