National | Par Didier Bouville

Lait : les industriels disent manquer de moyens pour augmenter les éleveurs

Les fabricants de lait de consommation n’ont pas les moyens financiers pour augmenter le prix du lait payé aux éleveurs, selon les représentants de leur organisation professionnelle Syndilait, qui ont tenu une conférence de presse le 16 mai à Paris.

« L’application de la hausse du prix du lait payé au producteur telle que nous la propose le médiateur ne nous convient pas », explique Emmanuel Vasseneix, administrateur de Syndilait et patron de LSDH, entreprise de conditionnement située dans le Loiret ainsi qu’à Cholet. Pour lui, la problématique est celle de la survie des entreprises, qui ont déjà perdu de l’argent en 2012. Il estime que la solution pour que l’ensemble des maillons de la filière soit mieux rémunéré est d’augmenter le prix du lait au consommateur. Syndilait plaide pour un prix du litre de lait vendu à un euro au consommateur alors que 60 % du lait est vendu à moins de 60 centimes.

Dans un communiqué, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) remet également en cause la médiation : « Les coopératives ne discutent pas l’augmentation du prix du lait, indispensable pour les producteurs au regard de leur coût de production. Encore faut-il qu’elles puissent assurer cette augmentation, à court comme à long terme, pour garantir leur activité dans le temps et donc celle de leurs associés-coopérateurs », explique Dominique Chargé, président de la FNCL.

 éleveurs+lait+prix

Toutes les actualités
PetitesAnnonces
Pension

Prendrais 10 à 15 génisses Aubrac dociles en estive de mai à fin octobre. Tél 06 84 67 62 82

Immobilier

Recherche bois taillis devèze non constructible toutes surfaces avec ou sans vieux bâtiment ou ruine accessibles. Tél 06 07 42 58 61

Sur le même sujet

Les responsables de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont organisé fin janvier à Paris, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont balayé l’actualité agricole. Négociations commerciales, interprofession, Lactalis, sanitaire… Les dossiers en tension restent nombreux.  © iStock-zmeel Les éleveurs laitiers aimeraient une année 2025 meilleure que l’an dernier, surtout beaucoup plus «apaisée». C’est le souhait de leur président Yohann Barbe, qui attend avec impatience la mise en place des Assises du sanitaire qui doivent se tenir le 30 mars. Le secteur de l’élevage n’a pas été épargné par les différentes épizooties, en particulier la fièvre catarrhale ovine (de sérotype 3 et 8), la maladie hémorragique épizootique (MHE). De plus, la FCO 1 a été…